Thèse soutenue

Elections professionnelles et démocraties : contribution à l’étude comparée entre relations collectives de travail et système politique

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Auteur / Autrice : Rémi Leveau
Direction : Bernard Gauriau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit privé
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Rennes ; 2016-2021)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Jean Bodin (Angers)
Laboratoire : Centre Jean Bodin (Angers)
Jury : Président / Présidente : Françoise Favennec-Héry
Examinateurs / Examinatrices : François Hourmant
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Martinon, Franck Petit

Résumé

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Sous des appellations identiques, la démocratie politique et la démocratie sociale cachent deux réalités différentes.Ces démocraties sont fondées sur un système de représentation permettant aux citoyens et aux travailleurs d’élire leurs représentants, au sein des assemblées ou du comité social et économique respectivement. La démocratie sociale se singularise par la présence de deux modes de représentations, élue et syndicale qui puisent leurs légitimités et leurs sources dans les élections professionnelles, distinctes des élections politiques.Ces élections ont en commun quelques principes généraux du droit électoral consacrés par la Cour de cassation, mais elles se différencient par les enjeux qui les sous-tendent. Les élections politiques placent le citoyen-élu au cœur du débat démocratique ; les élections professionnelles offrent une place prépondérante aux organisations syndicales pour participer au dialogue social dans l’entreprise, au détriment sans doute des vrais acteurs de la négociation collective.Les démocraties politique et sociale reposent toutes deux sur le mécanisme de la décentralisation. Ainsi, les décisions prises, par les représentants des citoyens et des travailleurs, peuvent l’être à des niveaux infra -législatifs.Toutefois, décentralisation n’est pas synonyme d’autonomie. Le principe de libre administration des collectivités locales et le principe de participation des travailleurs trouvent leurs limites dans le cadre juridique – parfois financier – imposé par le législateur. Cette décentralisation en trompe-l’œil s’accompagne de l’absence d’un véritable pouvoir normatif.