Caractérisation du virus BK et rôle des vésicules extracellulaires sur sa pathogénicité
Auteur / Autrice : | Lynda Handala |
Direction : | François Helle, Étienne Brochot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé. Virologie |
Date : | Soutenance le 17/06/2020 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Agents infectieux, résistance et chimiothérapie (Amiens) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Galmiche |
Examinateurs / Examinatrices : François Helle, Flore Rozenberg, Dorian Mcilroy, Antoine Touzé, Céline Bodin-Bressollette | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Flore Rozenberg, Dorian Mcilroy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Au cours de ces dernières années, le développement de nouveaux protocoles de traitements immunosuppresseurs de plus en plus puissants en transplantation rénale a permis une meilleure prévention des rejets d'allogreffes. Cependant, l'immunodéficience induite conduit à la réactivation de multiples agents viraux responsables de pathologies aux conséquences graves comme un rejet du greffon. Le virus BK (BKPyV) est un de ces virus opportunistes. Il se réplique chez un patient greffé sur deux au cours de la première année post-greffe tandi’s que plus de 80% de la population générale est porteuse asymptomatique. Malheureusement, ses mécanismes de persistance et d'échappement au système immunitaire demeurent encore incompris. En purifiant le virus, nous avons constaté que les cellules infectées relarguaient deux populations infectieuses de densités différentes, dont l'une co-sédimente avec les vésicules extracellulaires (VE). Cette population est par ailleurs moins sensible à l'action de protéases et, sous l'action du chloroforme, retrouve une densité similaire à celle des virions nus. La microscopie électronique nous a permis de confirmer que des VE pouvaient transporter une dizaine de virions. Nous avons alors constaté que les particules comprises dans les VE (eBKPyV), contrairement aux particules nues, ne sont plus hémagglutinantes et n'ont pas besoin des groupements de glycanes sialylés pour entrer dans les cellules. Cette dualité de formes permet donc une diversification des modes d'entrée. Nous avons aussi observé que virus nu et eBKPyV étaient sensibles à la neutralisation par des anticorps de patient infecté et par des immunoglobulines polyvalentes et que cette neutralisation avait lieu après endocytose. La présence du BKPyV au sein de VE, phénomène portant le nom de ''transmission en bloc'', pourrait finalement jouer un rôle critique au cours de l'infection primaire, de la persistance, mais aussi de la réactivation du virus et offrir une nouvelle cible dans le développement de nouvelles thérapies