Thèse soutenue

Épidémiologie et diversité génétique de Plasmodium falciparum dans le département de Kobeni, Hodh Elgharbi : implication pour la lutte antipaludique en Mauritanie

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Auteur / Autrice : Sileye Mamadou Diallo
Direction : Leonardo K. BascoAli Ould Mohamed Salem Boukhary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie santé. Maladies infectieuses
Date : Soutenance le 28/10/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université de Nouakchott
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Vitrome (Marseille)
Jury : Président / Présidente : Baidy Lô
Examinateurs / Examinatrices : Cheikh Sadibou Sokhna
Rapporteurs / Rapporteuses : Babacar Faye, Mahamadou Diakité

Résumé

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2326 sujets inclus dans notre étude, la prévalence du paludisme par test du diagnostic rapide (TDR), microscopie et PCR était de 53,0%, 49,3% et 59,7%, respectivement. Des 1361 cas positifs à la PCR, 1205 (88,5 %) étaient dus à des monoinfections à P. falciparum et 47 (3,5 %) à P. vivax. Chez 100 (7,3 %) patients, l’infection mixte à P. falciparum-P. vivax ont été détectée. Quelques cas (n = 10 ; 0,7 %) de P. malariae, seul ou en association avec P. falciparum et/ou P. vivax, ont également été observés parmi les échantillons positifs à la PCR. La diversité génétique moyenne attendues, soit « expected heterozygosity » He, était respectivement 0,75 en 2015, 0,75 en 2016, 0,78 en 2017, ce qui suggère une diversité génétique élevée chez les populations de P. falciparum à Kobeni. La prévalence de l’haplotype mutant CVIET du gène Pfcrt, associé à la chloroquino-résistance et, à un moindre degré, à la résistance à l’amodiaquine, était de 45,2%. Le codon 86 et le codon 184 du gène Pfmdr1, associés à la résistance à l’amodiaquine et à la luméfantrine, étaient mutés, respectivement, chez 10,8% et 54% d’isolats. Aucune mutation du gène Pfk13 associée à la résistance à l’artémisinine n’a été décelée à Kobeni. La morbidité, la diversité génétique et le niveau de résistance de P. falciparum aux antipaludiques classiques (chloroquine et amodiaquine) sont très élevées mais il n’y avait aucune indication en faveur d’une résistance à l’artémisinine et ses dérivés. Il est cependant nécessaire de consentir des efforts pour lutter efficacement contre cette maladie en vue de son élimination dans la région.