Trois essais sur le financement et l'accès au logement en France : transmission intergénérationnelle, marchés locaux du crédit et politique monétaire
Auteur / Autrice : | Bárbara Castillo Rico |
Direction : | Alain Trannoy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 18/12/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences Economiques et de Gestion d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Aix-Marseille School of Economics |
Jury : | Président / Présidente : Marc Ivaldi |
Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Savignac | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gabrielle Fack, Jo Blanden |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans ce document, j'étudie l'accès au logement et son financement en France. Dans le premier chapitre, j'étudie la fréquence à laquelle les enfants de propriétaires sont eux-mêmes propriétaires, et comment cette relation entre générations a évolué entre 1970 et 2015. Je constate que le lien intergénérationnel du statut de logement s'est considérablement accru, en particulier depuis 1990. Ce phénomène est particulièrement important chez les personnes âgées de 20 à 39 ans, dans le haut de la distribution de patrimoine, et dans les zones à forte concentration urbaine. Dans mon deuxième chapitre, j'étudie les disparités des taux d'intérêt immobilier entre zones géographiques, et la manière dont la politique monétaire est transmise aux conditions de crédit des ménages. Je constate que les banques fixent des taux d'intérêt nettement plus élevés dans les zones où la concurrence sur le marché est moins forte. De plus, en période de politique monétaire avantageuse, les banques réduisent moins les taux d'intérêt dans les zones moins compétitives. Dans mon dernier chapitre, j'évalue l'impact des changements de politique monétaire sur le défaut de paiement des crédits au logement au cours de la période 2004-2015. Je constate qu'une hausse d'un point de pourcentage des taux d'intérêt augmente la probabilité de défaut des ménages de 45 %. En outre, la stabilité de l'emploi apparaît comme une assurance majeure contre la hausse des taux directeurs.