Etude des substrats neuraux et fonctionnels du traitement de l'ordre temporel par l'utilisation de mesures de performance directe et indirecte
Auteur / Autrice : | Morgane Chassignolle |
Direction : | Jennifer Theresa Coull |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 17/12/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Neurosciences Cognitives (Marseille ; 2012-2024) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Lalanne-Tongio |
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Morillon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Lalanne-Tongio, Valérie Doyère |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette thèse nous nous sommes intéressées à la perception du temps et plus particulièrement au traitement cérébral de l’ordre temporel qui nous permet de déterminer l’ordre de différents événements dans le temps. Afin de mieux comprendre le fonctionnement et les substrats neuraux sous-tendant ce traitement, nous avons réalisé 3 études. La première, comportementale, a permis de mettre en évidence un traitement inconscient de l’ordre temporel. En effet, à l’aide de mesures indirecte et directe de l’ordre temporel, nous avons démontré que si notre capacité à percevoir l’ordre est limitée (par un intervalle de temps minimum entre deux événements), notre cerveau est néanmoins capable de traiter une information d’ordre sans qu’elle soit consciemment perçue. Dans un second temps, nous nous sommes intéressées aux substrats neuraux du traitement de l’ordre. À l’aide de la technique IRMf, nous avons identifié les aires cérébrales impliquées dans deux paradigmes qui mesuraient le traitement de l’ordre de manière directe et indirecte et avons confirmé l’importance du lobe pariétal inférieur gauche dans ce traitement. Enfin, dans une étude psychopharmacologique, nous avons répliqué des résultats démontrant qu’une modulation de la dopamine affecte la performance de participants à reproduire des durées. Nous avons également montré pour la première fois que cette modulation n’affectait pas leur capacité à juger l’ordre temporel. Dans leur ensemble, ces travaux de thèses apportent des connaissances sur la compréhension fonctionnelle et neurale du traitement de l’ordre temporel et démontrent une dissociation neurochimique et neuroanatomique entre traitements de l’ordre et de la durée.