Environnement et parasites à cycle complexe : influence de facteurs biotiques et abiotiques sur la répartition des acanthocéphales et leur manipulation comportementale
Auteur / Autrice : | Hadrien Fanton |
Direction : | Evelyne Franquet, Nicolas Kaldonski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'environnement. Ecologie |
Date : | Soutenance le 15/12/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de l'environnement (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut méditerranéen de la biodiversité et d’écologie marine et continentale (Marseille ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Usseglio-Polatera |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Kaldonski | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Loïc Bollache, Christophe Piscart |
Mots clés
Résumé
La position des parasites manipulateurs dans les réseaux trophiques, dépendante et à l’interface de plusieurs espèces hôtes « libres » dans l’écosystème, les rendrait plus sensibles aux modifications de leur environnement. Nos résultats ont démontré que les fortes abondances de cystacanthes et d’adultes P. laevis sont retrouvées dans des eaux à forte pollution bactériologique et sont également corrélées avec les fortes abondances leur hôte intermédiaire G. pulex et une faible biodiversité d’invertébrés benthiques et de poissons. Les hôtes G. pulex et Squalius cephalus tolérants et abondants permettent à P. laevis de proliférer même dans un milieu fortement pollué. Les observations comportementales ont démontré que les G. pulex infectés présentent une baisse de la photophobie, une plus forte attraction vis-à-vis de la surface de l’eau, et des déplacements accrus en eau courante. De plus, nous avons prouvé que la manipulation comportementale de P. laevis sur son hôte était effective même dans des conditions de forte pollution saline. L’intensité de la manipulation n’est pas influencée par des changements de la température de l’eau, de la densité de G. pulex ou encore de la présence de S. cephalus. In fine, ces travaux de recherche apportent des informations complémentaires sur la compréhension de l’influence de l’écosystème, sur l’écologie et la transmission des acanthocéphales. Ils démontrent également la nécessité d’un réalisme accru des expérimentations en milieux contrôlés et ouvrent enfin de nouvelles perspectives sur l’utilité des parasites manipulateurs au sein des écosystèmes tant sur des aspects fonctionnels que d’indication de qualité des milieux