Caractéristiques neurobiologiques de la résilience et de la susceptibilité au trouble de stress post-traumatique avec des modèles murins incluant l'utilisation de substances psychoactives (alcool et cocaïne)
Auteur / Autrice : | Asmae Lguensat |
Direction : | René Garcia, Saadia Ba-M'hamed |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé. Neurosciences |
Date : | Soutenance le 17/12/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Université Cadi Ayyad (Marrakech, Maroc). Faculté des sciences Semlalia |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut des Neurosciences de la Timone |
Jury : | Président / Présidente : Mohamed Bennis |
Examinateurs / Examinatrices : Saadia Ba-M'hamed, Aline Desmedt, Mohamed Chraa, Stéphanie Caillé-Garnier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphanie Daumas, Fatiha Chigr |
Mots clés
Résumé
Suite à l'exposition à des événements traumatogènes, seule une proportion d'individus (les susceptibles) développe le trouble de stress post-traumatique (TSPT), tandis que les autres sont faiblement impactés (les résilients). Chez les susceptibles, on observe un taux élevé de comorbidité avec avec le trouble d’abus de substances (TAS), notamment avec l'alcool et la cocaïne. Sachant que les traitements courants, réduisant les symptômes du TSPT en cas de comorbidité, montrent peu d’efficacité, il est nécessaire de comprendre les mécanismes sous-jacent les différences individuelles et les interactions entre le TSPT et le TAS pour pouvoir développer des traitements plus efficaces. Ainsi, notre travail, réalisé avec des modèles murins, visait initialement à élucider les différences neurobiologiques entre les susceptibles et les résilients et d'explorer les conséquences de l'exposition à l'alcool sur ces propriétés. Ensuite, nous avons étudié les effets de la consommation chronique d'alcool ou de cocaïne sur le TSPT. Enfin, nous avons testé l'efficacité du topiramate en cas de comorbidité. Nos résultats montrent que les phénotypes susceptibles et résilients se distinguent par des changements dendritiques opposés dans les régions prélimbique (PrL) et infralimbique (IL) du cortex préfrontal médian (CPFm), des niveaux élevés d'ACTH,de corticostérone et des niveaux bas de BDNF. Les conséquences de la comorbidité sont la persistance des symptômes, l'exacerbation des changements dendritiques dans la région PrL et l'inefficacité du traitement par le topiramate. Nous proposons donc de fournir plus d'efforts pour développer des thérapies permettant de favoriser le statut de résilience.