La hache et le rossignol : productions artistiques en Iran après la chute d'Esfahan : (1135/1722-1163/1750)
Auteur / Autrice : | Mélisande Bizoirre |
Direction : | Yves Porter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 12/11/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (2012-.... ; Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Oliver Bast |
Examinateurs / Examinatrices : Sandra Aube Lorain, Francis Richard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alastair Northedge |
Mots clés
Résumé
La chute de la ville d'Esfahan en 1135/1722 marque une rupture fondamentale dans l'histoire iranienne. Le brillant empire safavide, solide et pacifié, laisse brutalement place à un siècle de chaos, marqué par de multiples conflits externes et internes, le ralentissement du commerce extérieur, l'appauvrissement de la population et, selon une historiographie traditionnelle, l'arrêt des activités artistiques. C'est cette dernière idée que cette thèse tente de revisiter et de mettre en perspective. Elle démontre en effet que, durant toute la période qui court de la prise de la capitale par les Afghans au début de la dynastie Zand, des productions artistiques variées ont vu le jour. Toutes ne répondent pas à la même temporalité : certaines, commandées par les souverains (notamment Nader Shah), font écho aux bouleversements politiques et introduisent en Iran des pratiques nouvelles ; d'autres, au contraire, destinées à la consommation ordinaire des élites à différentes échelles, s'inscrivent dans une continuité et perpétuent des traditions séculaires. Cette constatation invite à repenser de manière plus globale les cadres traditionnels de l'histoire des arts de l'Islam.