Reconstitution à partir d'archives sédimentaires des concentrations et des sources des radionucléides ayant transité dans le Rhône et la Loire au cours de l'ère nucléaire
Auteur / Autrice : | Amandine Morereau |
Direction : | Frédérique Eyrolle, Hugo Lepage |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'environnement. Géosciences |
Date : | Soutenance le 24/11/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche sur les transferts de radionucléides dans les écosystèmes aquatiques (IRSN) (Saint-Paul-Lez-Durance ; 2017-2023) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuelle Montargès-Pelletier |
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Ducros, Jörg Schäfer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Coquery, François Chabaux |
Résumé
Le Rhône et la Loire sont les fleuves les plus nucléarisés de France avec plusieurs centres nucléaires de production d’électricité (CNPE). Dès le milieu du 20ème, les mines d’uranium localisées sur le bassin de la Loire extraient le minerai nécessaire à la fabrication du combustible nucléaire. Sur le Rhône, la nucléarisation débute avec la construction de premiers réacteurs destinés à la production de plutonium à usage militaire. La médecine, la recherche scientifique, l’agriculture ou encore l’horlogerie ont également conduit à introduire des radionucléides artificiels ou à modifier les concentrations des radionucléides d’origine naturelle. Ces fleuves sont aussi le réceptacle de radionucléides artificiels drainés depuis les sols marqués par les retombées atmosphériques des essais nucléaires militaires (entre 1945 et 1980) et de l’accident de Tchernobyl (1986). Depuis le début des années 1980, ces fleuves font l’objet d’une surveillance régulière de la radioactivité. Cependant, des lacunes de connaissances demeurent concernant certains radionucléides pour lesquels les techniques d’analyses n’étaient pas développées ou concernant leurs origines (bassin versant ou industries). Disposer de longues séries temporelles est fondamental pour identifier l’origine des radionucléides, mieux appréhender leur trajectoire à l’échelle des bassins versants et évaluer le temps nécessaire à ces milieux pour épurer ces contaminants (résilience). L’étude de multiples radionucléides et de paramètres physico-chimiques mesurés au sein d’archives sédimentaires collectées dans les zones d’accumulation sédimentaires du Rhône et de la Loire a permis de retracer l’histoire nucléaire de ces fleuves