Validation de nouvelles cibles thérapeutiques dans le glioblastome par une approche de pharmacologie fonctionnelle
Auteur / Autrice : | Jérémy Ariey-Bonnet |
Direction : | Nicolas André, Eddy Pasquier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé. Oncologie |
Date : | Soutenance le 30/10/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la vie et de la santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Borg |
Examinateurs / Examinatrices : Eddy Pasquier, Samuel Meignan | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Castets, Julie Gavard |
Mots clés
Résumé
L’objectif de mon travail de thèse portait sur le développement de stratégies innovantes afin de décrypter le mécanisme d’action d’agents repositionnés en oncologie. Dans un premier temps, j’ai identifié le mebendazole (MBZ), un agent anti-parasitaire, comme étant capable d’augmenter l’efficacité du traitement du glioblastome (GBM). Pour cela, j’ai utilisé des techniques de criblages haut débit associées à des études pharmacologiques in vitro et in vivo. Pour analyser le mécanisme d’action du MBZ dans le GBM, une première approche de prédiction de cibles in silico a été utilisée. Elle repose sur l’identification des cibles thérapeutiques des molécules structurellement apparentées au MBZ. Cette technique m’a permis de démontrer que le MBZ était capable d’inhiber l’activité kinase de MAPK14 de façon dose dépendante et que cette cible était impliquée dans la prolifération des cellules de GBM et leur sensibilité au MBZ. Une seconde approche, dite de click chemistry, reposant sur l’insertion d’une modification chimique sur le MBZ, m’a permis d’identifier l‘interactome du MBZ par spectrométrie de masse. Mes travaux ont alors démontré que l’extinction génique de 12 des interacteurs identifiés entrainait une inhibition de la croissance de sphéroïdes tumoraux et que les protéines FUBP1, CASC3, TIA1, et TIAL1 étaient particulièrement impliquées dans la pathophysiologie du GBM. Mon projet de thèse a ainsi contribué à la mise en place de méthodologies permettant de mieux comprendre les mécanismes d’actions moléculaires de médicaments repositionnables. Ces approches pourraient être appliquées à d’autres cancers réfractaires et d’autres agents pharmacologiques.