Les arènes discrètes du paritarisme régional : dispositifs, acteurs et pratiques du « dialogue social territorial »
Auteur / Autrice : | Yolaine Gassier |
Direction : | Philippe Aldrin, Éric Verdier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 25/11/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences Juridiques et Politiques (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'études politiques (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Laboratoire : Croyance, histoire, espace, régulation politique et administration (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 2008-2020) - Laboratoire d'économie et de sociologie du travail (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) | |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Béroud |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Verdier, Sophie Béroud, Anne-Cécile Douillet, Arnaud Mias, Hélène Michel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Cécile Douillet, Arnaud Mias |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La décentralisation du système politico-administratif a entraîné à l’échelle régionale une multiplication d’instances de « dialogue social territorial » qui sollicitent la présence de représentants syndicaux et patronaux. Ces dispositifs institutionnels affectent les organisations syndicales et patronales, dans leur mode de fonctionnement interne et du point de vue des activités que leurs membres sont amenés à réaliser (discuter des politiques publiques, administrer des organismes paritaires). À partir d’une enquête ethnographique, la thèse se propose d’étudier les ressorts et les effets du processus d’institutionnalisation de l’action syndicale et patronale, mais aussi les modalités de leur participation à l’action publique régionale. D’un côté, elle entend saisir ce que l’intégration dans ces arènes implique comme ajustements pour les syndicats et leurs porte-parole, en éclairant sous un nouveau jour certains processus qui traversent les univers militants tels que les transformations des répertoires de l’action collective et des compétences militantes. De l’autre, elle nous aide à comprendre ce qui se joue et ce qui se fait au concret dans ces espaces institutionnels peu connus. À la croisée de la sociologie des relations professionnelles, du syndicalisme et de l’action publique, ce travail nous amènera à mieux comprendre ce que les transformations de l’État et des modes de fabrication des politiques territoriales font à la manière dont se reconfigure la représentation syndicale et patronale. Ce travail entend ainsi contribuer à l’analyse des recompositions du système de relations professionnelles français, et de ses rapports au champ politique