Laboratoires d'architectures écotopiques : des communautés d'hier aux écovillages d'aujourd'hui : États-Unis, Europe 1965-2015
Auteur / Autrice : | Sylvia Amar |
Direction : | Jean-Lucien Bonillo, Antoine Picon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 03/07/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : École nationale supérieure d'architecture de Marseille |
Laboratoire : Laboratoire INAMA (Marseille) | |
Jury : | Président / Présidente : Michel Rautenberg |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Rautenberg, Catherine Maumi, Nathalie Bertrand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Maumi |
Résumé
Depuis le XVIIe siècle, les initiatives communautaires déploient leur quête utopique d’un monde meilleur, intégrant dans ce projet une dimension écologique et éducative fondamentale. Une historiographie croisée utopie-écologie permet de retracer une continuité de ces préoccupations, dans les communautés des années 1960-1970 comme dans les écovillages d’aujourd’hui, dont un échantillon de huit terrains, situés aux États-Unis et en Europe. Cette approche montre que certaines initiatives communautaires s'appuient sur l’architecture, médium d'expression de leur projet socio-spatial. Sur l’ensemble de la période étudiée (1965-2015), cette dynamique permet de les qualifier de laboratoires d’architectures écotopiques. Les communautés et écovillages peuvent-ils — même à leur très petite échelle décentrée et rurale — contribuer à définir des modèles de société permettant de mieux « habiter la Terre » ? La recherche propose d’explorer cette problématique à travers deux hypothèses. D’une part, les productions architecturales des communautés et des écovillages relèveraient d’une préhension de l’espace combinant étroitement idéologie et territoire d’implantation, créant ainsi un courant alternatif, guidé par une volonté de construire de façon écologique. D’autre part, cet héritage architectural serait pris en tension entre rupture et tradition, et s’incarnerait dans des réalisations hybrides. Le concept de laboratoire d’architecture est avancé à la fois comme une grille de lecture théorique capable d’unifier ces expériences hétérogènes, et comme un dispositif méthodologique à même d’activer le potentiel d’une utopie réalisable, vers sa réalisation effective et perfectible