Infections des populations du passé : développement et application d'une approche originale de paléoépidémiologie intégrative
Auteur / Autrice : | Avril Meffray |
Direction : | Philippe Biagini, Yann Ardagna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie biologique |
Date : | Soutenance le 30/06/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'Environnement (Aix-en-Provence ; 1996-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Signoli |
Examinateurs / Examinatrices : Maria-Teresa Ferreira, Christine Keyser, Cécile Chapelain de Seréville-Niel, Catherine Theves, Tosha L. Dupras | |
Rapporteur / Rapporteuse : Maria-Teresa Ferreira, Christine Keyser |
Mots clés
Résumé
La restitution des environnements infectieux propres aux populations anciennes et de l’influence qu’incarnaient les infections sur leur état sanitaire représentent des pierres angulaires de notre connaissance des sociétés passées. L'objectif de cette recherche doctorale est de développer et mettre en œuvre une nouvelle approche d’étude des maladies infectieuses dans le passé : la paléoépidémiologie intégrative. Il s’agit, pour une collection ostéoarchéologique, de combiner l’étude paléoépidémiologique macroscopique dite classique avec une approche microbiologique « populationnelle ». Cette approche paléomicrobiologique rend ainsi possible l’estimation de prévalences infectieuses plus proches de la réalité épidémiologique de nos échantillons, en révélant la part des infections silencieuses présentes dans les corpus. La mise en œuvre de cette approche pour l’étude de quatre séries ostéoarchéologiques issues de contextes chronogéographiques variés a notamment démontré son potentiel dans le cadre des recherches sur les maladies infectieuses dans le passé, en prouvant la présence de nombreuses infections parmi les individus étudiés. In fine, au vu de leur complémentarité et de la richesse des données qu’elles apportent, l’intégration de la paléopathologie et de la paléomicrobiologie au sein d’une même approche s’inscrit dans l’avenir de l’étude des contextes infectieux du passé. Le développement de la paléoépidémiologie intégrative s’entrevoit dans une perspective interdisciplinaire, visant à croiser les sciences biologiques aux sciences humaines et sociales, afin d’améliorer notre compréhension des communautés de maladies qui se sont imposées aux populations du passé.