Thèse soutenue

L’assistance médicale à la procréation comme technique relationnelle : fabriquer des patients pour faire des parents (Lombardie, Italie)

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Auteur / Autrice : Léa Linconstant
Direction : Laurence Hérault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 16/07/2020
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'Ethnologie et d'Anthropologie Sociale (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Agnès Martial
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Courduries, Claudia Mattalucci
Rapporteur / Rapporteuse : Séverine Mathieu, Irène Théry

Résumé

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La loi italienne définit l’assistance médicale à la procréation (AMP) comme un traitement thérapeutique permettant de soigner une maladie, l’infertilité. Les parcours d’AMP donnent à voir une forme d’association particulière entre un environnement médical et la constitution de familles alors même que la grossesse n’est pas encore survenue. Ma recherche s’intéresse aux relations qui se nouent entre les professionnels et les consultants au fil des parcours d’assistance médicale à la procréation. Il s’agit de montrer comment ces relations particulières façonnent les représentations et le vécu de l’infertilité et des technologies reproductives. À travers une exploration inédite des dichotomies qui traversent le champ italien de l’assistance médicale à la procréation telles que normal/pathologique, thérapeutique/de convenance et privé/public, mon travail de thèse explore la place du tiers au sein de parcours d’assistance médicale à la procréation qui ne font pas appel à un.e donneur.se de gamètes. Il s’agit de montrer que, même en absence de don, le processus de procréation peut être compris comme une « action collective à plusieurs partenaires » (Théry, 2010) au sein de laquelle s’insère un tiers, entendu comme un élément extérieur au couple : le corps médical.