La régulation en trans entre homologues du gène yellow contrôle son profil d’expression dimorphique entre les sexes dans l'aile de Drosophila biarmipes
Auteur / Autrice : | Charalampos Chrysovalantis Galouzis |
Direction : | Benjamin Prud'homme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie du développement |
Date : | Soutenance le 30/06/2020 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM) |
Jury : | Président / Présidente : Julien Royet |
Examinateurs / Examinatrices : Yad Ghavi-Helm | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christos Delidakis, François Karch |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Le dimorphisme sexuel est attribué à l'expression différentielle des gènes entre les sexes, qui est elle-même contrôlée par les hiérarchies qui détermine le sexe. Les mécanismes qui sous-tendent l'interaction entre ces hiérarchies et les gènes qui présentent une expression sexuée restent unconnus. J'explore la base génétique de l'expression sexuée du gène de pigmentation yellow, porté par le chromosome X. L'expression de yellow dans les ailes de pupes mâles de Drosophila biarmipes préfigure l’apparition chez les adultes d’un motif de pigmentation spécifique aux mâles. Je montre que les interactions régulatrices entre les allèles homologues de yellow réduisent son expression chez les femelles. L'insertion de yellow à des positions homologues sur des chromosomes autosomes récapitule, chez l'un ou l'autre sexe, l’inactivation du profil d’expression de yellow dans l’aile. Cette inactivation nécessite l'intron ainsi qu'un activateur situé dans la région 5' non-codante du yellow. J'ai identifié la protéine Mod(mdg4) comme un composant essentiel de l'inactivation dépendante de l'homologie. En outre, je montre que Mod(mdg4) est nécessaire pour l'expression sexuée de certains gènes portés par le chromosome X dans le cerveau de D. melanogaster. Ces résultats suggèrent que les interactions entre homologues en trans régulent l’expression sexuellement biaisés de certains gènes liés à l'X, indépendamment de la hiérarchie de détermination du sexe. Généralement, ils illustrent la pertinence biologique de l'appariement des chromosomes homologues et des interactions en trans dans le contexte de l'expression sexuellement biaisée des gènes.