Le carbone des sols, la petite agriculture, ses systèmes de production et pratiques, témoins des enjeux environnementaux et agricoles de la Guyane
Auteur / Autrice : | Amandine Courte |
Direction : | Michel Brossard, Nathalie Cialdella |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques |
Date : | Soutenance le 12/12/2019 |
Etablissement(s) : | Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Diversités, santé et développement en Amazonie (Cayenne) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Herintsitohaina Razakamanarivo Ramarson, Safya Menasseri, Cathy Clermont-Dauphin, Thomas Eglin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Herintsitohaina Razakamanarivo Ramarson, Laurent Thuriès |
Mots clés
Résumé
Les sols guyanais et ceux de l’ensemble du biome amazonien présentent des contraintes édaphiques fortes pour les agrosystèmes, accentuées par les changements d’usage. Les stocks de carbone sont alors au centre des enjeux de fertilité et de gestion environnementale ce qui implique que systèmes et pratiques à faible impact émergent. Notre objectif a été d’estimer l’intérêt de telles pratiques, nous avons étudié l’évolution des stocks après mise en culture en s’appuyant sur les données issues de la création de deux référentiels, celui des systèmes de production de la petite agriculture et celui des stocks de carbone des sols sous végétation naturelle. La prospection dans les systèmes de production agricoles guyanais, a montré que le carbone peut être un indicateur reconnu qui conditionne les modes de gestion de l’espace et confirme le développement spontané de pratiques à faible impact de la part des agriculteurs. Les mesures en milieu forestier et des travaux de spatialisation, indiquent que les stocks de carbone organique des sols sous végétation naturelle sont élevés et pourraient constituer un réservoir de carbone important pour la France, estimé entre 11 et 22 % du stock national. Les mesures de stocks agricoles et les simulations (RothC) du devenir du stock ont souligné que les stocks varient rapidement et fortement après la défriche et la mise en culture. En effet, des décroissances de 50 % de stocks ont été observées avec des systèmes de cultures intensifs en 5 ans. Les pratiques à faible impact portent quant à elles des systèmes de productions efficients au niveau économique mais aussi pour leur intérêt environnemental en étant peu émettrices de GES et en pouvant accroitre le stock du sol de 20 % en 5 ans. Cependant, au-delà de l’acceptation par les agriculteurs, les freins au développement de l’agriculture sont nombreux et nécessitent une prise en compte transversale de ces problématiques par les politiques publiques afin d’encourager les pratiques à faible impact.