Unions conjugales des Françaises ''d'origine marocaine'' entre la France et le Maroc : identités multiples et rapports sociaux de pouvoir

Conjugal unions of ''French-Moroccan women” between France and Morocco : identities and gender inequalities

• Auteur / Autrice : Nouri Rupert
• Direction : Azadeh Kian
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sociologie, démographie
• Date : Soutenance le 29/05/2019
• Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de changement social et politique (Paris ; 2014-...)
• Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
• Jury : Président / Présidente : Abdelhafid Hammouche
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Azadeh Kian, Abdelhafid Hammouche, Mostafa Aboumalek, Beate Collet, Béatrice Lecestre-Rollier
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Abdelhafid Hammouche, Mostafa Aboumalek

Mots clés

Mots clés contrôlés

France

Relations

Mariage international

Études sur le genre

Divorce

Mariage

Maroc

Françaises d'origine maghrébine

Mots clés libres

Espace de circulation franco-marocain

Mariages

Divorces

Gender

France

Marocco

Résumé

Cette thèse s’appuie sur la réalisation d’une enquête qualitative autour des trajectoires conjugales, allant des mariages aux divorces, auprès de trente-cinq femmes françaises « d’origine marocaine » entre la France et le Maroc.Nous avons réalisé deux terrains ethnographiques, un en région parisienne et un autre au Maroc auprès de femmes nées en France de parents marocains, ayant fait le choix de rester installées en France ou de circuler de manière plus ou moins longue, entre la France et le Maroc. Elles ont toutes connu une situation de mariage et divorce.Les mariages et divorces ne peuvent se comprendre qu’en considérant l’importance des classes sociales, des territoires qu’ils traversent à l’aide des rapports sociaux de sexe, de nationalité et de « race », imbriqués et visibilisés par la « double présence » des femmes françaises « d’origine marocaine » entre les deux espaces.Après avoir souligné le contexte socio-historique singulier dans lequel les descendantes d’immigrant-e-s font l’expérience d’injonctions paradoxales, construisant leur situation de minoration en dehors et dans le mariage, nous reviendrons sur la construction des rapports de pouvoir qui amènent à objectiver l’existence d’un espace de circulation franco-marocain. L’inextricabilité qui existe entre mariages et divorces permet enfin, dans ce travail, de penser les luttes autour du déplacement/replacement des femmes françaises « d’origine marocaine » sur le marché conjugal « français », après un divorce.

This thesis is based on a qualitative work about marital trajectories, between France and Morocco.We realized two ethnographic fieldwork in the Paris region and in Morocco with women born in France of Moroccan parents, having made the choice of a long circulation between France and Morocco during which, they all knew a divorce situation.This thesis aims to show that marriages and divorces can only be understood by considering the importance of social classes, of the territories they traverse through the social relations of gender between the two spaces.After having underlined the historical context in which children of immigrants’ experience, we will come back to the construction of power relations that lead to objectify the existence of a French-Moroccan circulation space. The inextricability that exists between marriages and divorces finally allows, to think the struggles around the reinstatement of them on the French marital market after divorce.