Thèse soutenue

« Ailleurs et autrement ». Rebondissements du théâtre contemporain

FR  |  
EN  |  
IT
Auteur / Autrice : Ester Fuoco
Direction : Isabelle BarbérisRoberto Cuppone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 14/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Università degli studi (Gênes, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Armando Petrini
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Barbéris, Roberto Cuppone, Armando Petrini, Claudio Bernardi, Paola Ranzini
Rapporteur / Rapporteuse : Claudio Bernardi, Roberto Diodato

Résumé

FR  |  
EN  |  
IT

Ce travail de recherche consiste en une réflexion sur le statut de ce corps performatif contemporain, sur le procédé esthétique de remédiation et sur la « démocratisation » qu’il subit dans les performances live actuelles. Pour comprendre les raisons et les effets de ce phénomène, il a fallu analyser l’événement théâtral tout d’abord de façon systémique et relationnelle, puis analytique, en essayant de reconstruire avant tout un réseau de détails interdépendants et connectés au sujet et au contexte, plutôt que de partir d’une diégèse de chaque spectacle. Quatre exemples artistiques internationaux contemporains – sélectionnés pour leur importance et leur hétérogénéité – représentatifs d’une interaction particulière entre le performeur et les nouvelles technologies, ont été analysés. La réflexion a portée sur la manière dont cette interaction créait chez les acteurs et les spectateurs – lorsque cette distinction subsiste – une perception de l’espace et du temps complètement nouvelle selon trois modalités relationnelles et expressives que nous pourrions définir comme : « présent ici et maintenant » (proximité immédiate), « présent à distance » et « absent/virtuel ». Dans les expériences prises ici en considération, le corps contemporain, bien loin de ce qu’il représentait à l’origine, n’est plus élément représentatif de l’identité, d’une seule identité : il est privé de sa subjectivité et ramené à une sorte de « degré zéro » de sa nature ; il devient liquide, ouvert, fragmenté. Dans ces performances, et plus particulièrement dans celles qui ont pour point de départ la danse, c’est le corps comme objet, ses caractéristiques matérielles qui sont mises au premier plan, si bien que la manipulation de la corporéité ou la dislocation de l’agent en-dehors du corps semblent annuler la notion de « présence ». Il serait plus correct – et c’est le défi de notre réflexion – d’analyser la reconfiguration de cette présence à la lumière d’une vérité médiatisée, un effet de réalité qui pousse à considérer comme réel ce qui nous est montré à travers un support, filmé, reproduit de façon digitale, reconstruit à travers la lumière et le son.