Thèse soutenue

Poétique du dépaysement : Jean-Christophe Bailly et la recherche d'une écriture sans appropriation
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Auteur / Autrice : Nina Rocipon
Direction : Nathalie Piégay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l’image. Littérature française
Date : Soutenance le 14/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Dominique Rabaté
Rapporteurs / Rapporteuses : Marielle Macé, Martin Rueff

Mots clés

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Résumé

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Cette étude est consacrée à l’écrivain et penseur contemporain Jean-Christophe Bailly. En présentant l’ensemble de son œuvre publiée à ce jour, nous montrons que celle-ci, dans sa diversité et sa dispersion, demeure traversée par une même position désemparée : celle d’un auteur qui regarde, pense et écrit en refusant de s’installer dans le monde. À travers sept chapitres, qui sont autant de focalisations différentes, apparaît le déploiement d’une poétique singulière que – reprenant le titre de l’ouvrage le plus connu de Jean-Christophe Bailly – nous nommons « poétique du dépaysement ». Elle consiste à inverser les logiques de familiarité, d’habitude et de projection personnelle pour se tenir partout dans l’expérience en visiteur étonné.Lisant cette œuvre foisonnante, constituée de centaines de textes sur des sujets variés, nous observons ainsi qu’elle engage une dynamique du non tenu qui est à la fois une esthétique et une politique. Célébrant une relation au monde sans maîtrise, l’énonciation soucieuse de se tenir en retrait exprime la joie et la nécessité de l’errance. Elle se manifeste dans une écriture à la fois descriptive, réflexive, narrative et critique, qui semble de multiples manières débordée dans son rapport au monde. À travers cet élan de désappropriation peut apparaître l’émotion partagée d’un réel retrouvé où chaque objet, dégagé des déterminations extérieures, se tiendrait dans sa propre ressemblance.