Thèse soutenue

Imbrications identitaires : les usages ethniques du territoire à Guamal, Caldas, Colombie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Lina Sofia Lara Largo
Direction : Odile Hoffmann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, démographie. Anthropologie et sociologie
Date : Soutenance le 25/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Unité de recherche Migrations et Société. UMR 8245 (CNRS). UMR 205 (IRD) (Paris et Nice ; 2014-)
Jury : Président / Présidente : Véronique Boyer-Araújo
Examinateurs / Examinatrices : Odile Hoffmann, Véronique Boyer-Araújo, Anne-Marie Losonczy, Carlos Efrén Agudelo Alvarado, Pablo Jaramillo Salazar
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Losonczy, Francis Dupuy

Résumé

FR  |  
EN  |  
ES

Cette thèse est consacrée à l’analyse d’un ensemble de pratiques, identitaires et territoriales, ayant cours dans la localité des Andes colombiennes de Guamal, dans le nord-ouest du département de Caldas. Elle se fonde sur un travail ethnographique et documentaire mené entre 2013 et 2019. La communauté de Guamal, dont les membres sont dans leur majorité descendants d’esclaves de l’époque coloniale, se trouve sous la juridiction du Cabildo de Cañamomo Lomaprieta, en un territoire reconnu officiellement comme resguardo indigène. L’objectif principal de cette recherche est de saisir la manière dont les contours des identités (collectives, ethniques, communautaires ou individuelles) et des territoires se dessinent mutuellement, soit à travers le conflit, soit par la conciliation. Ce travail privilégie une lecture des transformations ayant eu lieu tout au long de l’histoire de cohabitation des groupes et des individus, au prisme des relations de pouvoir. Vingt-huit ans après la promulgation de la Constitution politique colombienne de 1991, les groupes se sont appropriés le multiculturalisme qu’elle instaure, modifiant une fois de plus les frontières territoriales et identitaires. La confrontation de différents types d’autorités a configuré localement un modèle de gestion territoriale particulier, caractérisé par d’éventuels chevauchements ou ambiguïtés juridiques et politiques. Certaines catégories récentes sont appropriées et resignifiées. Les identités revendiquées s’imbriquent, générant des configurations sociales, relationnelles et territoriales inédites.