« Ad obsequium divinum inhabilem», la reconnaissance de la condition de personne infirme par la chancellerie pontificale (XIIe – XIVe siècles)
Auteur / Autrice : | Ninon Dubourg |
Direction : | Didier Lett |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l’art et archéologie. Histoire médiévale |
Date : | Soutenance le 25/05/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Identités, cultures, territoires (Paris ; 1992-2024) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Julien Théry-Astruc |
Examinateurs / Examinatrices : Didier Lett, Julien Théry-Astruc, Maaike Van Der Lugt, Irina Metzler, Myriam Winance, Charles de Miramon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maaike Van Der Lugt |
Mots clés
Résumé
Les suppliques reçues et les lettres émises par la Chancellerie apostolique entre le xiie et le xive siècle attestent la reconnaissance de l’invalidité par l’institution pontificale. Elles actent l’existence d’une infirmité physique ou mentale et autorisent le suppliant à adapter ses missions de clerc ou de chrétien en fonction de ses capacités. Ces documents se situent à la frontière entre une parole institutionnelle et des sources de la pratique. La sollicitation provoque une intense et complexe production épistolaire, mettant en évidence les acteurs engagés dans ce processus – les individus invalides et les personnels curial et ecclésiastique. Elle dévoile les législations spécifiques à l’institution et entraîne une définition de l’infirmité par la Chancellerie pontificale, catégorisant les corps invalides selon leur condition physique ou mentale. Les réponses de la Curie, basées sur la tradition de compilation de cas similaires, connus par le droit et l’enregistrement, confirment la reconnaissance de la condition de personne infirme. Les suppliques et les lettres constituent ainsi un excellent laboratoire d’analyse pour étudier le handicap médiéval dans sa relation à la papauté comme institution.