Thèse soutenue

Qui prend soin du réseau ? : essai d'actualisation du paradigme de la psychothérapie institutionnelle dans le système de santé mentale français
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Auteur / Autrice : Héloïse Haliday
Direction : Alain VanierFethi Benslama
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance le 25/01/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Pinel
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vanier, Fethi Benslama, Jean-Pierre Pinel, Lise Demailly, Rosa Caron, Philippe Spoljar
Rapporteurs / Rapporteuses : Lise Demailly, Rosa Caron

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un contexte où la psychiatrie et plus largement le champ de la santé mentale semblent peiner à prendre soin de ceux qui y travaillent, nous souhaitons proposer une réactualisation du paradigme de la psychothérapie institutionnelle (P.I.) à l’aune des expériences, des pratiques et des discours des professionnels d’aujourd’hui. A l’aide d’une méthodologie qualitative, nous avons comparé les résultats d’une étude de documents portant sur les écrits des principaux auteurs de la P.I. des années 50 à 80 et les conclusions d’une enquête de terrain menée dans quatorze institutions sanitaires et médico-sociales, au sein desquelles nous avons rencontré 85 professionnels du soin et de l’accompagnement lors d’entretiens semi-dirigés que nous avons enregistrés, retranscrits et anonymisés. Notre recherche montre que la situation du monde de la santé français crée des opportunités et des risques pour la pérennité de la P.I. : préoccupation grandissante pour la Qualité de Vie au Travail de soignants en difficulté dans leurs services et absence de modèle ad hoc en santé mentale pour penser le travail d’équipe, mais aussi influence du paradigme de la désinstitutionalisation en psychiatrie et rejet de toute approche revendiquant sa dimension « institutionnelle ». Après avoir thématisé le corpus de la P.I. en huit concepts opératoires ou « opérateurs » : distinction statut/rôle/fonction, coefficient thérapeutique de la vie quotidienne, « faire avec » comme mode relationnel principal, fonction de décision partagée et agie en réunion, liberté de circulation, fonction d’accueil, principe hippocratique de « ne pas suraliéner » et greffe d’ouvert, nous démontrons, extraits d’entretiens et de journaux de bords à l’appui, que chacun de ces opérateurs travaille encore fortement le champ de la santé mentale. Nous proposons par conséquent de redonner à la P.I. sa place de théorie de la pratique du travail d’équipe en psychiatrie et, plus encore, d’étendre ses conceptions aux liens inter-institutionnels en santé mentale afin d’analyser et de contribuer à leur développement dans les territoires français