Auteur / Autrice : | Carole Rebillon |
Direction : | Isabelle Alfandary |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 06/07/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Christine Lemardeley |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Alfandary, Marie-Christine Lemardeley, Axel Nesme, Georges Letissier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Axel Nesme, Georges Letissier |
Résumé
Ce travail s'inscrit dans un questionnement sur les liens entre la littérature et la science au XXème siècle, appliqué à l’œuvre littéraire du poète américain E.E.Cummings (1884-1962). La première partie du travail consiste à voir comment Cummings répond dans son œuvre aux conceptions de la science et de la connaissance qui font partie de son arrière-plan culturel et littéraire, en particulier celles exprimées par les philosophes transcendantalistes et pragmatistes du XIXème et du début du XXème siècles. Il sera également question du caractère matérialiste et concret de l'écriture poétique de Cummings au début de sa carrière poétique, en réaction à ces courants de pensée. Les conceptions personnelles et les critiques de Cummings au sujet de la science et du langage scientifique seront ensuite dégagées : le poète s'attache à mettre en valeur les limites du langage savant et l'aspect déshumanisant des sciences et des techniques. Il montre la fracture qui s'instaure entre l'humanité et la nature, dont il souligne la spontanéité. La seconde partie étudie comment Cummings, en dépit de ses critiques, met en œuvre un véritable imaginaire scientifique dans ses poèmes et dans ses pièces de théâtre. Cet imaginaire lui permet de reconstruire sur le plan poétique la plénitude du cosmos et de l'humain mise à mal par les sciences. Le poète peut alors élaborer sa propre définition de l'intuition, proche de celle de Bergson, et esquisser le portrait du poète "homo faber", l'homme aux prises avec la matérialité du monde, dont l’œuvre et l'action répondent aux conséquences de celles de l'"homo sapiens", l'homme savant qui s'est détaché de la nature.