Thèse soutenue

Le Livre des fais d'armes et de chevalerie de Christine de Pizan. Édition critique

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Auteur / Autrice : Lucien Dugaz
Direction : Gabriella Parussa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 17/06/2019
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : CLESTHIA (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jacqueline Cerquiglini-Toulet
Examinateurs / Examinatrices : Gabriella Parussa, Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Frédéric Duval, Sylvie Lefèvre, Christine Reno, Andrea Valentini
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Duval, Sylvie Lefèvre

Résumé

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Cette thèse de doctorat a pour principal objet l'édition critique complète du dernier texte inédit de Christine de Pizan, son Livre des fais d'armes et de chevalerie, écrit en 1410 lors des prémices de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, trois ans après l'assassinat de Louis d'Orléans par Jean sans Peur et cinq ans avant la bataille d'Azincourt.Chef-d’œuvre oublié de Pizan, ce texte fut destiné à l'éducation des hommes d'armes en général et du dauphin Louis de Guyenne en particulier. Réécriture autant que compilation, les Fais d'armes ont été dès leur publication une référence sur « la chose de chevalerie », sollicitant Végèce, Valère Maxime, Frontin, L'Arbre des batailles d'Honorat Bovet ainsi que des sources orales demeurées anonymes. Leur édition permet de combler une lacune importante dans notre connaissance de la production christinienne de miroirs aux princes, et devrait être utile aux médiévistes comme aux juristes et polémologues.Cette édition, qui se veut génétique, s'appuie sur la première étude exhaustive de la tradition textuelle entière (25 témoins, manuscrits et imprimés) qui a mis au jour plusieurs versions d'auteure, découverte qui vient s'ajouter à l'exploration des versions remaniées d'un point de vue politique, ce qui avait déjà été remarqué par la critique. En outre, l'établissement d'un stemma codicum permet de préciser les liens entre deux familles de manuscrits, ceux qui respectent l'auctorialité de Christine de Pizan (famille A) et ceux qui oblitèrent son nom et sa féminité (famille B).En plus de donner à lire le texte en moyen français, assorti d'un appareil de notesphilologiques, linguistiques et historiques, l'édition permet, grâce à un apparat critique génétique, d'ouvrir la voie à des études stylistiques et linguistiques sur l'auteure à sa table de travail, modifiant son texte à deux reprises. La recherche des sources du traité permettra également de mieux connaître les techniques de Christine de Pizan en compilatrice. Nous proposons une édition des extraits de Valère Maxime et Frontin traduits par Simon de Hesdin pour y inciter nos lecteur·rice·s.Le texte s'accompagne d'une description codicologique des 25 témoins, d'unglossaire, d'éléments de contexte historique et littéraire, et enfin d'une étude linguistique qui verse une nouvelle pièce au dossier débattu de la possible autographie d'un manuscrit des Fais d'armes.