Thèse soutenue

Théophile Silvestre (1823-1876) : critique d' art

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Lyne Penet
Direction : Bertrand Tillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 08/12/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Barbillon
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, Pierre Wat, Dominique de Font-Réaulx
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Schlesser

Résumé

FR  |  
EN

Depuis les années 1980, la critique d’art du XIXe siècle a bénéficié d’un regain d’intérêt dans l’historiographie contemporaine. Malgré cela, la période du Second Empire reste encore mal connue. Notre thèse est consacrée à l’un des critiques d’art de cette période : Théophile Silvestre (1823-1876). Après une approche biographique de son parcours, notre travail montre comment, dans son grand œuvre critique intitulé Histoire des artistes vivants, Silvestre choisit d’étudier les peintres et sculpteurs les plus célèbres de son temps pour examiner la validité de leur notoriété. Confronté à ce qui lui apparaît comme un monde malade, en perte d’idéal, Silvestre est à la recherche des artistes qui sauront régénérer l’art et la vie. Ainsi Delacroix, dont l’imagination puissante transfigure le réel, est-il consacré comme « le plus grand artiste du XIXe siècle ». Après la mort de Delacroix, Silvestre dirige ses préférences vers les peintres de l’école de Barbizon qui, comme lui, tournent le dos au monde nouveau qui s’élabore selon les directives du progrès et de l’industrie, et dont la peinture semble un remède possible aux maux de la société moderne. Chargé à la fin de sa vie de rédiger le catalogue de la collection d’Alfred Bruyas, Silvestre s’attachera à faire entrer le romantisme dans l’histoire, employant le musée comme un rempart à la décadence de l’art moderne. De l’Histoire des artistes vivants au catalogue de la Galerie Bruyas, notre thèse montre quels vestiges de son temps Silvestre a voulu laisser aux historiens futurs et comment il s’est fait le gardien moral de l’histoire de l’art en donnant à son siècle la forme d’une pièce de musée, déjà classée et déjà jugée.