Thèse soutenue

Prise en charge de la maladie de Parkinson par stimulation cérébrale profonde : enjeux philosophiques d'un soin technologique

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Auteur / Autrice : Mathilde Lancelot
Direction : Marie Gaille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie, épistémologie. Histoire et philosophie des sciences
Date : Soutenance le 20/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Savoir, sciences, éducation (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Worms
Examinateurs / Examinatrices : Marie Gaille, Frédéric Worms, Claire Crignon, Xavier Guchet, Bernard Baertschi, Céline Cherici
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Crignon, Xavier Guchet

Résumé

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La stimulation cérébrale profonde (technique neurochirurgicale invasive consistant en l’implantation et en l’activation d’électrode dans une partie du cerveau) a été développée à la fin des années 1980 dans le but de soigner certains patients atteints de la maladie de Parkinson, pour lesquels le traitement classique par voie médicamenteuse perdait de son efficacité. Depuis le début des années 2000, cette pratique de soin s’est étendue à d’autres pathologies, pour lesquelles des protocoles expérimentaux sont toujours en cours. Cette thèse interroge le rôle et les influences de cette pratique médicale technologique sur le soin, les relations de soin et les discours produits à leurs propos. Autrement dit, nous cherchons à comprendre, déterminer et analyser, ce que façonne, tant d’un point de vue épistémologique que d’un point de vue existentiel, cette pratique médicale technologique. Nous nous demandons, par cette étude, quels sont les effets de ce type de soin, à court et long terme, sur les pratiques médicales, les savoirs médicaux, les relations de soin et les personnes qui en font l’expérience. Comment sont abordés ces effets dans la littérature clinique et (neuro)éthique ? Sont-ils en adéquation avec ces expériences vécues et les enjeux qu’elles soulèvent ? Notre approche philosophique est fondée sur la combinaison d’un travail observationnel et d’enquêtes dans des services de soin et d’une réflexion épistémologique et anthropologique ancrée dans un corpus aux nombreuses « matières étrangères ». L’enjeu principal de ce travail vise à démontrer comment un soin technologique, inséré dans la prise en charge d’une maladie chronique neurodégénérative vient, au long terme, complexifier les relations de soin tout en apportant de nouvelles perspectives.