Thèse soutenue

La voix dans l'oeuvre de Willa Cather

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Auteur / Autrice : Florent Dubois
Direction : Mathieu Duplay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères. Langue et cultures des sociétés anglophones
Date : Soutenance le 30/11/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-2024)
Jury : Président / Présidente : Françoise Palleau-Papin
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Duplay, Françoise Palleau-Papin, Stéphanie Durrans, Pierre Degott, Cécile Roudeau
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Palleau-Papin, Stéphanie Durrans

Mots clés

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Résumé

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Willa Cather était amatrice d’opéra et sa fiction est peuplée de chanteurs. Si les références musicales qui parsèment son œuvre ont retenu l’attention des critiques, la voix en tant que telle n’a jamais fait l’objet d’une monographie. Objet fuyant, à la frontière entre corps et langage, humanité et animalité, nature et culture, la voix permet de mettre en lumière le rapport au monde particulier que nous présente la fiction cathérienne. Nous examinons ici toutes ses manifestations dans les textes de Cather, depuis le chant lyrique jusqu’à la toux en passant par le rire et les accents régionaux. La première partie prend pour point de départ la rencontre entre la jeune écrivaine et les voix exceptionnelles de la scène, afin d’en souligner la dimension incarnée. La deuxième partie prend le contre-pied de la première, s’intéressant aux voix qui détonnent, sont jugées inadéquates voire rejetées, révélant de quelle manière cette œuvre dont on a pu fustiger l’absence d’engagement se confronte à la société et aux mouvements de l’Histoire. Dans la troisième et dernière partie, nous nous intéressons aux œuvres dans lesquelles le signifié de la voix se dérobe, conduisant à mettre en doute toute capacité de la voix à désigner autre chose qu’elle-même. Le pessimisme des derniers romans s’accompagne en effet d’une crise de la représentation, dont la voix est le symptôme et l’antidote, la jouissance du sonore servant à masquer la faillite du signifiant.