Thèse soutenue

Role des basophiles dans le développement de la néphrite lupique et de la connectivité mixte

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Auteur / Autrice : Yasmine Lamri
Direction : Nicolas Charles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie. Immunologie
Date : Soutenance le 26/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur l'inflammation (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Sallenave
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Charles, Jean-Michel Sallenave, Laurent Reber, Sylvie Chollet-Martin, Marc Daëron, Gaël Ménasché
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Reber, Sylvie Chollet-Martin

Mots clés

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Résumé

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Les basophiles sont une petite population de granulocytes connus principalement pour leur implication dans le développement de maladies allergiques et leur rôle dans les réponses antiparasitaires. Récemment, on leur a attribué des fonctions immunorégulatrices qui favorisent la prolifération et la différenciation des lymphocytes B en plasmocytes sécréteurs d’anticorps, notamment d’isotype IgE, et également la différenciation des lymphocytes T CD4 vers le sous groupe TH2, via leur capacité à sécréter de grandes quantités d’IL-4. Dans des études précédentes, notre laboratoire a démontré le rôle des basophiles dans le développement de l’atteinte rénale développée au cours du lupus érythémateux systémique (néphrite lupique), dans une cohorte de patients lupiques et dans un modèle spontané de lupus (souris Lyn-/-) et a identifié des cibles thérapeutiques prometteuses pour le lupus. Afin de s’affranchir du biais génétique que présente le modèle Lyn-/-, nous avons voulu étudier le rôle des basophiles dans un modèle induit de lupus (modèle Pristane) dans le but de faciliter la compréhension et la mise en évidence des mécanismes par lesquels les basophiles contribuent au développement de la néphrite lupique. Nos résultats ont permis de valider le rôle des basophiles dans le développement de la néphrite lupique induite au Pristane. En effet, les basophiles y présentaient un phénotype activé et migraient vers les organes lymphoïdes secondaires (rate et ganglions lymphatiques). Là, ils amplifiaient la production des auto-anticorps caractéristiques du lupus qui forment des complexes immuns, dont le dépôt au niveau rénal entraine une réaction inflammatoire chronique menant au développement de la néphrite lupique. Dans un deuxième axe de recherche, nous nous sommes intéressés à l’étude de l’implication des basophiles dans une autre pathologie autoimmune proche du lupus : la connectivite mixte ou syndrome de Sharp. Nous avons pu démontrer un rôle effecteur des basophiles dans le développement de l’inflammation pulmonaire rencontrée lors de la connective mixte, en suggérant l’implication du CCR3 et de l’un de ses ligands, le CCL11, dans cette fonction. En conclusion, mon travail de thèse a permis de valider l’implication des basophiles dans le développement des atteintes viscérales les plus graves retrouvées dans deux pathologies auto-immunes : la néphrite lupique dans le lupus érythémateux systémique et l’atteinte pulmonaire dans la connectivite mixte. Ce travail aura également permis d’identifier les basophiles comme une cible thérapeutique prometteuse pour ces deux pathologies auto-immunes.