Thèse soutenue

Une convention oubliée : la convention franco-ryûkyû de 1855. Les relations entre la France et le royaume des Ryûkyû durant les dernières décennies de l'époque d'Edo

FR  |  
EN  |  
JA
Auteur / Autrice : Erina Shimooka
Direction : Nathalie Kouamé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Beillevaire
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Kouamé, Patrick Beillevaire, Timon Screech, Eddy Dufourmont, Patrice Gueniffey, Karoline Postel-Vinay, Elisabeth Weinberg de Touchet
Rapporteurs / Rapporteuses : Timon Screech, Eddy Dufourmont

Résumé

FR  |  
EN  |  
JA

Au XIXe siècle, le royaume des Ryûkyû (actuelle préfecture d’Okinawa au Japon) était à la fois tributaire de la Chine des Qing et sous la domination des shôgun Tokugawa (via le fief de Satsuma). Toutefois, il conservait une large autonomie politique. Cherchant un point d’appui en Extrême-Orient, et ne pouvant avoir accès aux ports japonais en raison de la politique de « sakoku », la France de la Monarchie de Juillet a fixé son attention sur ce royaume et y a envoyé à partir de 1844 des militaires ainsi que des prêtres des Missions étrangères de Paris. La situation ainsi créée dans le royaume fut aussi inédite que complexe ; d’un côté, les autorités des Ryûkyû surveillaient très étroitement les étrangers présents, qu’elles isolaient de la population locale par tous les moyens ; d’un autre côté, les Français profitaient de l’occasion qui leur était donnée pour observer de l’intérieur cette contrée encore peu connue de l’Europe et pour tenter de l’évangéliser. Ce premier contact aboutit à la conclusion d’une convention, le 24 novembre 1855, entre la France et le royaume des Ryûkyû. Si cette convention ne fut finalement jamais ratifiée, elle a eu un impact important sur la politique extérieure des Ryûkyû. Elle a également pesé sur les premières relations franco-japonaises.