Thèse soutenue

Les scènes médiationnelles au début du XXle siècle : nouveaux langages en danse, théâtre et performance : Jérôme Bel, Roger Bernat, L'Amicale, les gens d'Uterpan, Rimini Protokoll, Mathias Poisson et Alain Michard

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Auteur / Autrice : Aline Jaulin
Direction : Isabelle BarbérisÉvelyne Grossman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l’image
Date : Soutenance le 20/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Lussac
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Barbéris, Évelyne Grossman, Olivier Lussac, Martial Poirson, Geneviève Vidal
Rapporteurs / Rapporteuses : Martial Poirson, Geneviève Vidal

Résumé

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En écho à de multiples mutations artistiques (narratives, performatives, éducatives en art, etc.), la scène contemporaine – théâtrale, chorégraphique et performative – connaît depuis le milieu des années 1990 des transformations esthétiques et structurelles ambivalentes. Les artistes Jérôme Bel, Roger Bernat, L’Amicale, les gens d’Uterpan, Rimini Protokoll, Mathias Poisson et Alain Michard mettent en scène des formes tendues entre création, communication, médiation ou encore marketing, jouant et déjouant les frontières habituellement associées à l’art. Ils initient également des modalités de collaboration et de production alternatives – comme L’Amicale, sous forme de coopérative – qui contribuent à renouveler des postures et des auctorialités scéniques. Ce travail de recherche est dédié à l’identification de ces évolutions de la représentation scénique contemporaine, à travers ce que nous nommons « les scènes médiationnelles », au regard d’un contexte historique et culturel marqué par les évolutions de la modernité au tournant du XXIe siècle. Informée par des réflexions en études théâtrales et en histoire de l’art, ainsi que par de plus larges éclairages en sciences humaines et sociales (anthropologie et géographie entre autres), cette thèse rend compte de la complexité de ces objets artistiques aux limites de la scène contemporaine. Cette recherche montre un double mouvement : dans un premier temps, celui de la prééminence de discours saisis par les productions artistiques jusqu’à la singularisation du spectateur ; et celui, dans un second temps, de l’importance donnée à l’expérience sensible, cognitive et motrice du participant par des dispositifs inédits d’itinérance spatiale et territoriale, tentant de réinventer le rapport entre l’individu et le collectif.