Etude physiologique du syndrome d’apnées à composante centrale de l’adulte, hors insuffisance cardiaque à fraction d’éjection systolique altérée
Auteur / Autrice : | Alexandre Robinot |
Direction : | Marie-Pia d' Ortho |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions. Physiologie et physiopathologie |
Date : | Soutenance le 25/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Maladies neurodéveloppementales et neurovasculaires (Paris ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Mangin |
Rapporteur / Rapporteuse : Carole Planès, Xavier Drouot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Il est classique d’opposer la physiopathologie des apnées obstructives et des apnées centrales, avec une dichotomie simple : les apnées obstructives sont liées à l’obstruction par collapsus des voies aériennes supérieures, alors que les apnées centrales sont la conséquence d’anomalies du contrôle ventilatoire. Nous faisons l’hypothèse qu’existent dans le SAS central des traits phénotypiques communs aux SAS obstructifs tant en termes de balance sympatho-vagale que d’anomalie de contrôles des voies aériennes supérieures qui font évoquer un continuum physiopathologique entre ces 2 types d’apnées. Par ailleurs, nous formulons l’hypothèse que les réseaux neuronaux respiratoires mis en jeu chez les patients apnéiques centraux sont différents de sujets contrôles, mais possiblement identiques à ceux des sujets apnéiques obstructifs. A ce stade, seule l’étude chez les sujets sains a pu être menée dans les temps impartis pour ce travail.Nos résultats ont montré En terme de réseau neuronal respiratoire, chez le sujet sain, l’insula est la région d’intérêt qui présente le plus d’oscillations gamma 2 au cours de la respiration et communique à un haut niveau de fréquences avec les autres régions d’intérêts. Le thalamus présente une forte cohérence avec le cortex sensoriel. Les suites de ces travaux permettront de comparer le réseau neural respiratoire des SASO et des SASC entre eux, et avec ceux des contrôles. Nous disposons par ailleurs d’ores et déjà d’une base de comparaison à des patients porteurs d’une pathologie respiratoire, la bronchopneumopathie chronique obstructive.Une augmentation de la balance sympatho-vagale en sommeil paradoxal (SP) comparé au sommeil lent profond chez les témoins et patients SASO, qui n’est pas retrouvée chez les SASC, ainsi qu’une tendance à sa diminution en SP chez les SASC comparés aux témoins et au contrôles, plaidant pour une activation différente du système nerveux autonome entre SASO et SASC.Les mesures de collapsibilité des VAS n’ont pas encore pu être réalisées chez les patients mais le ban d’expérimentation complet a pu être monté dans le cadre de cette thèse. L’inclusion des premiers patients est prévue dès le dernier trimestre 2019.A ce stade, nous disposons de trop peu de données expérimentales pour étayer les points communs physiopathologiques entre SASO et SASC, mais ces travaux de thèse auront permis de mettre en place les méthodes permettant d’approfondir cette question, ils proposent également une approche novatrice pour l’analyse de la commande ventilatoire intégrée à travers l’étude des réseaux neuronaux respiratoire.