Caractérisation et modélisation des pathologies lymphoïdes présentant des gains du chromosome 21
Auteur / Autrice : | Anouchka Laurent |
Direction : | Thomas Mercher, Sebastien Malinge |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie. Oncogenèse |
Date : | Soutenance le 24/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Hématopoeïse normale et pathologique (Villejuif) |
Jury : | Président / Présidente : Michèle Goodhardt |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Mercher, Sebastien Malinge, Michèle Goodhardt, Marie-Bérengère Blanc-Troadec, Cyril Broccardo, Françoise Pflumio, Camille Lobry, Lucile Couronné | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Bérengère Blanc-Troadec, Cyril Broccardo |
Mots clés
Résumé
Les gains somatiques du chromosome 21 (+21) sont fréquemment observés dans les hémopathies, et les enfants atteints par le Syndrome de Down (DS, trisomie 21 constitutive) ont un risque plus élevé de développer des leucémies durant l’enfance. Ces observations indiquent que +21 participent au développement leucémique. Cependant, la trisomie 21 seule n’est pas suffisante. L'objectif de cette thèse a été de caractériser et modéliser les altérations génétiques coopérant avec les gains du chromosome 21. Un premier axe a permis d’étudier l’impact de la mutation activatrice JAK3A572V dans un modèle murin (knock-in au locus endogène) dans le développement d’un lymphome cutané à cellules T (CTCL). Croisé avec un modèle de trisomie 21 partiel (Ts1Rhr), la latence de ce CTCL est fortement réduite, indiquant une coopération oncogénique. Dans un deuxième axe, j'ai identifié une forte incidence des altérations activant de la voie RAS/MAPK dans les leucémies aiguës lymphoblastiques B pédiatriques (LAL-B) +21. J'ai démontré que la mutation KRASG12D coopère fonctionnellement avec la trisomie 21 dans le processus de transformation à la fois dans des modèles cellulaires murins et des cellules leucémiques humaines. J’ai également développé 20 modèles de xénogreffes pour tester l’efficacité du trametinib, un inhibiteur de la voie RAS/MAPK. Seul ou en combinaison avec des chimiothérapies conventionnelles (vincristine), j’ai montré que l’inhibition de la voie RAS/MAPK prolonge la survie de ces souris. Ces données indiquent que la caractérisation et le ciblage d’événements de coopération permettent de proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les leucémies pédiatriques avec +21.