Thèse soutenue

Naissance et conditions du sujet : inconscient, traumatisme et structure
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Auteur / Autrice : Marie Bergeot
Direction : Alain VanierStéphane Thibierge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherches en psychanalyse et psychopathologie
Date : Soutenance le 21/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Isée Bernateau
Examinateurs / Examinatrices : Isée Bernateau, Sidi Askofaré, Regnier Pirard
Rapporteurs / Rapporteuses : Sidi Askofaré, Regnier Pirard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Partir de la clinique suppose que nous formulions l’hypothèse d’un sujet dès lors que nous écoutons un enfant, un adolescent, un jeune adulte, un père, une mère : un patient, étymologiquement, celui qui « endure » : de là s’origine notre thèse, au cours de laquelle nous parcourrons un chemin composé de huit grandes étapes, qui ira de la trouvaille freudienne de l’inconscient à l’invention de Lacan de l’objet a. L’enfant qui nous arrive en consultation n’est parfois pas encore un sujet, mais déjà le considérant comme patient, comme ayant à supporter quelque chose, nous l’enjoignons, en soutenant sa parole, à dévoiler son inconscient, aussi présent qu’impalpable. Prélever des signifiants, les saisir au vol, les écouter revenir, les deviner alors qu’ils sont celés : tout ceci implique que l’on suppose un sujet à la parole. Cette parole est notre seul horizon, alors même qu’elle n’est pas suffisamment articulée, qu’elle trébuche, qu’elle se fasse récalcitrante ou hésitante. Elle est notre fenêtre sur l’inconscient, que celle-ci soit entrebâillée, mal isolée ou grande ouverte, fermement cloisonnée ou oscillant entre ouverture et fermeture. Du sujet de l’inconscient au sujet du signifiant, en passant par le sujet de la science, nous chercherons, dans les pas de Lacan, à circonscrire ce qu’est le sujet. Das Ding, la Chose, est perdue à jamais, nous montrerons comme elle correspond au réel, à ce qui est au-delà de la chaîne signifiante. Le signifiant borde le sujet tout en l’introduisant au désir et au monde de la demande. Il existe une butée au-delà de laquelle quelque chose de ce qui fonde notre humanité se perd, car la vie humaine est organisée par cet interdit de la jouissance. Là est le traumatisme structurel qui sera au coeur de cette thèse, comme point de passage possible de l’assujettir au sujet. L’irruption de ce réel que Freud a perçu, mis en lumière par Lacan à travers la structure du fantasme, rend vaine l’évaluation du caractère factuel ou imaginaire des récits de traumatisme narrés par ses patientes hystériques. Nous verrons que Lacan s’est saisi de ce point d’indétermination freudienne – qui marqua la naissance de la psychanalyse – pour indiquer la valeur de fiction de la vérité, faisant du fantasme le point où éclot la vérité du sujet, une vérité inconsciente à déchiffrer qui nous mènera tout droit à l’objet a comme la formule du fantasme l’indique