Thèse soutenue

L'hétérogénéisation et l'altérité : Guo Xi, Giuseppe Castiglione et Xu Baihong. Ou la modification dans la peinture chinoise

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Auteur / Autrice : Weiyi Chen
Direction : François Jullien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire sociale des sciences, des cultures et des religions. Histoire et civilisation
Date : Soutenance le 08/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Lincot
Examinateurs / Examinatrices : Siyan Jin, Sylvie Coëllier, Évelyne Toussaint, Stéphane Feuillas, Chang Ming Marie Peng
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Lincot, Antoine Gournay

Résumé

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Les images, les peintures montrent davantage ce qu’il y a d’inattendu, de surprenant dans la pensée de l’autre, elles nous aident à voir et à comprendre l’altérité. Cette recherche se présente comme une rétrospective de la transformation de la pensée chinoise à travers les œuvres de trois peintres qui sembleraient marquer des jalons dans l’histoire d’une rencontre avec l’autre : Guo Xi, Giuseppe Castiglione et Xu Beihong. Les œuvres nous serviront d’appui pour discuter sur la culture et sa transformation. Dans ce sens Guo Xi nous permettra de discuter sur l’altérité de la peinture et la pensée chinoises, Giuseppe Castiglione et Xu Beihong nous aideront à montrer comment la peinture européenne, qui est un autre pour la Chine, a transformé le champ visuel en Chine. Pourtant, une rétrospective est inévitablement anachronique : en essayant de situer les peintres dans leur époque, nous les voyons toujours à partir de la situation actuelle. Mais cet anachronisme fait en même temps tout l’intérêt d’une recherche qui a pour objectif de décrire la rencontre, l’hétérogénéisation et la globalisation comme un processus dans la durée. L’hétérogénéisation est comprise comme un enrichissement incessant au sein de la culture et la globalisation est comprise comme un processus où les cultures, chinoise et européenne, se trouvent en confrontation l’une avec l’autre. Ces deux termes sont les facettes de la rencontre entre la Chine et l’Occident, qui a marqué profondément l’histoire moderne et qui est toujours en train de se réaliser. L’objectif de ce travail est de montrer par où la Chine entre dans ce processus de la globalisation et de montrer l’issue intermédiaire de la confrontation de la peinture chinoise avec la peinture européenne.