La fabrique du récit territorial en Italie, les cas des régions Émilie-Romagne et Latium
Auteur / Autrice : | Dorian Bernadou |
Direction : | Dominique Rivière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie. Géographie et aménagement |
Date : | Soutenance le 08/11/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Géographie-cités (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Vic Ozouf-Marignier |
Examinateurs / Examinatrices : Carlo Salone, Frédéric Tesson, Géraldine Djament-Tran | |
Rapporteur / Rapporteuse : Carlo Salone, Frédéric Tesson |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une analyse du processus de fabrique territoriale engagé par les collectivités régionales italiennes du Latium et de l’Emilie-Romagne et ce à partir du « récit territorial » officiel qu’elles produisent. Cet objet complexe désigne l’ensemble des discours et des documents iconographiques qui confèrent un sens et une image à un territoire administratif tout en légitimant l’exercice du pouvoir à cette échelle particulière. Le corpus analysé comprend à la fois des déclarations politiques, des documents techniques ainsi qu’une sélection de brochures officielles et de traces numériques de ces collectivités territoriales sur les nouveaux médias et les réseaux sociaux, supports majeurs de la production contemporaine des représentations sociales. L’image qui est donnée de la région dépend des finalités des acteurs institutionnels régionaux, des priorités qu’ils ont identifiées mais également des compétences que l’institution exerce. La décomposition de la catégorie des « acteurs institutionnels » a fait apparaître une diversification des acteurs, avec une place croissante accordée aux professionnels de la communication et une intégration progressive des habitants et des usagers du territoire dans cette fabrique du récit officiel. Ce travail analyse également l’impact des variations du contexte d’énonciation et des cibles du discours sur le contenu de ce récit (les référents identitaires mobilisés) et les modalités de construction du récit lui-même. Les évolutions identifiées sont donc le résultat de plusieurs facteurs, qui se pondèrent différemment selon la période et la région considérée. Ces facteurs peuvent être répartis selon deux grandes catégories : internes (le niveau de stabilité du pouvoir politique, la personnalité du gouverneur de région, le temps écoulé depuis la naissance de l’institution mais également l’évolution du tissu productif ou les changements démographiques) et externes (la conjoncture économique internationale, le rythme des réformes imposé par l’Etat, l’évolution des techniques et des supports de communication) l’institution régionale