Thèse soutenue

La prédiction de l’espace et les traits dans l’action : une approche psychophysique

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Auteur / Autrice : Rodrigo Balp
Direction : Florian WaszakThérèse Collins
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance le 22/11/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Neurosciences intégratives et cognition (Paris ; 2019-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Madelain
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Madelain, Martial Mermillod, Simone Schütz-Bosbach, Andrea Desantis
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Madelain, Martial Mermillod

Résumé

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Les actions sont exécutées par plusieurs êtres vivants. Elles permettent d’interagir avec notre environnement. Il est bien connu que le Système Nerveux Central associe une action à ses effets sensoriels créant ce que l’on appelle l’Association Action-Effet. La théorie Idéomotrice établie que de telles associations sont alors utilisées pour guider et contrôler l’action ; et au long terme elles aboutissent en apprentissage moteur et elles peuvent même altérer la perception. Juste avant qu’une action soit exécutée, le cerveau prédit (préactivé) ses effets connus et compare les effets préactivés avec les vrais effets ressentis. Le résultat d’une telle comparaison permet soit d’améliorer l’action future, soit de corriger une action en cours d’exécution. Les Modèles Prédictifs (Forward Models) ont été proposés pour mener ces prédictions. En revanche, le type d’information reçue pour arriver à prédire les conséquences sensorielles d’une action n’est pas clair. Ils existent deux principales voies par les-quelles l’information est transmise pour la perception visuelle. La voie dorsale serait, elle, en charge de traiter les aspects spatiales (« où ») d’un objet pour ainsi le reconnaitre dans l’espace. La voie ventrale est en charge de reconnaitre les traits d’un objet (« quoi »), indépendamment de la location de l’objet. Dans une série d’expériences nous avons testé quels types d’informations sensorielles sont utilisées par les Modèles Prédictifs pour faire des prédictions action-effet. Avec cette information, nous étions également capables de déduire l’origine neuronale de l’information reçue. En considérant les mouvements oculaires en tant qu’actions, nous avons assumé l’existence d’un Modèle Prédictif en charge des prédictions oculomotrices. D’après la littérature actuelle, nous avons émis hypothèse que les prédictions du système oculomoteur seraient basées sur l’information spatiale et sur les traits de l’objet. Dans un groupe d’expériences nous avons testé si les traits visuels d’un stimulus influencent sa perception spatiale. Cela nous permettrait de déterminer s’il y a un traitement préférentiel d’une de deux types d’information. Dans un autre groupe d’expériences nous avons testé si l’information spatiale peut altérer une association action-effet déjà apprise. De cette manière, nous étions en mesure de déterminer si l’information spatiale est traitée de la même façon que les traits visuels. Pris dans leur ensemble, nos expériences nous ont permis de constater que l’information spatiale et les traits visuels d’un objet sont traités de différentes manières selon la tâche. Nous avons trouvé aussi que les deux types d’information sont considérées avec des différentes priorités par les systèmes prédictifs.