Thèse soutenue

Étude des déterminants des troubles du sommeil et impact du traitement sur la mortalité : études en population

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Auteur / Autrice : Quentin Lisan
Direction : Jean-Philippe Empana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 02/12/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Paris Centre de Recherche Cardiovasculaire (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : André Coste
Examinateurs / Examinatrices : André Coste, Guy Fagherazzi, Sabine Plancoulaine
Rapporteurs / Rapporteuses : André Coste, Guy Fagherazzi

Mots clés

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Résumé

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Les troubles du sommeil sont extrêmement fréquents et leur prévalence augmente. Tous ont été associés à de multiples effets néfastes, incluant les pathologies cardiovasculaires, neurologiques ou encore un risque accru de mortalité. Dans ce travail de thèse, nous abordons deux approches complémentaires afin de prévenir ces conséquences: a) l’identification des facteurs de risque des troubles du sommeil, permettant de prévenir l’apparition de ces derniers, et b) l’évaluation de l’effet du traitement des troubles du sommeil. Tout d’abord, les données de la littérature sont peu concluantes quant au rôle potentiel des facteurs de risque cardiovasculaire dans l’apparition des troubles du sommeil. Ainsi, nous avons utilisé deux approches originales afin de répondre à l’objectif a) : une approche multidimensionnelle (le concept de santé cardiovasculaire, score regroupant sept facteurs de risque cardiovasculaire, et pouvant être classé en mauvais, intermédiaire ou idéal) et une approche « vie-entière » en construisant des trajectoires d’adiposité depuis l’enfance. Premièrement, nous avons mis en évidence une association forte et graduelle entre des niveaux croissants de santé cardiovasculaire et les troubles respiratoires du sommeil ainsi que la somnolence diurne excessive (SDE), et ce dans deux cohortes indépendantes en population (Paris, France et Lausanne, Suisse). Deuxièmement, nous avons mis en évidence une association entre des trajectoires d’adiposité toujours croissantes ou bien importantes et stables et d’une part la SDE et d’autre part l’insomnie. Afin de répondre à l’objectif b), nous avons utilisé les données d’une enquête en population aux Etats-Unis spécifique aux troubles du sommeil, et ayant plus de 11 ans de suivi. Nous avons mis en évidence une association entre la prescription d’un traitement par pression positive et une diminution de mortalité, et cet effet semble apparaître plusieurs années après l’initiation du traitement. En conclusion, la prise en compte plus globale des déterminants des troubles du sommeil semble importante, au-delà de la considération d’un facteur de risque donné mesuré à un moment donné. De plus, le traitement par pression positive semble être associé à une moindre mortalité, et cet effet apparaît au bout de plusieurs années.