Thèse soutenue

Implication des traits cognitifs émotionnels et de la génétique des voies de l’ocytocine et de la dopamine dans le trouble du déficit attentionnel/hyperactivité (TDAH) chez l’enfant

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Auteur / Autrice : Sara Bahadori
Direction : Nicolas Ramoz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 28/11/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris. Paris (2008-....)
Jury : Président / Présidente : Cédric Galéra
Examinateurs / Examinatrices : Cédric Galéra, Hervé Caci, Isabelle Massat, Diane Purper-Ouakil
Rapporteurs / Rapporteuses : Cédric Galéra, Hervé Caci

Résumé

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Dans la pratique clinique du trouble du déficit attentionnel/hyperactivité (TDAH), on observe que certains enfants tolérèrent moins bien leur trouble que d’autres malgré des profils cliniques comparables. En fait, leur état émotionnel a un impact direct sur leur prise en charge, sur leurs proches, et sur les stratégies thérapeutiques mises en œuvre. Notre hypothèse de travail a donc été d’étudier 3 dimensions, émotion, affection et socialisation, afin d’identifier des profils spécifiques pouvant rendre compte de ces différences de perception et tolérance par ces enfants avec TDAH. Comme le système ocytocine agit sur les comportements, les cognitions et les émotions, nous avons étudié les facteurs génétiques (gène OXT et gène du récepteur OXTR) et le niveau d’ocytocine circulant dans une cohorte constituée durant cette thèse. Au total, nous avons recrutés 146 enfants avec TDAH répartis dans 123 familles. Les différentes évaluations cliniques nous ont permis de montrer des profils spécifiques pour les troubles émotionnels internalisés (dépression ou anxiété) et externalisés (troubles oppositionnel avec provocation et les dérégulations émotionnelles). De plus, nous observons des corrélations pour des comorbidités psychoaffectives et prosociale, dont l’empathie, ainsi que pour les profils neurocognitifs. L’analyse génétique de 6 variants dans les gènes OXT et OXTR n’a pas montré d’association avec le TDAH dans nos familles. Par ailleurs, nous n’avons pas observé de profils cliniques associés aux variants génétiques. En parallèle de ce travail, j’ai également étudié la réponse pharmacogénétique au traitement par le méthylphénidate du TDAH. Dans cette cohorte de thèse, pour laquelle nous observons une bonne réponse au traitement, nous n’avons pas d’association avec un profil clinique particulier, ni pharmacogénétique avec les gènes OXT et OXTR. Dans une autre cohorte historique de l’équipe, nous observons des profils pharmacogénétiques spécifiques au transporteur de la dopamine (DAT1/SLC6A3) ou certains sous-types cliniques. Aussi, dans un travail futur, nous analyserons la voie dopaminergique dans la cohorte constituée durant cette thèse et rechercherons des implications avec les traits émotionnels ou des interactions avec la voie de l’ocytocine.