Évaluation des différents outils pour apprendre grâce à la simulation en médecine d'urgence
Auteur / Autrice : | Jennifer Truchot |
Direction : | Patrick Plaisance |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Technologies d’application médicale, diagnostiques, thérapies et santé publique |
Date : | Soutenance le 22/10/2019 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Frontières de l'innovation en recherche et éducation (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sandrine Charpentier |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Charpentier, Éric Wiel, Maxime Maignan, Hélène Chappuy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Wiel, Maxime Maignan |
Résumé
La simulation est un outil novateur d'enseignement qui favorise l'acquisition de compétences techniques et non techniques dans le domaine de la santé. Différents outils existent, allant du simple mannequin mono-tache, au patient simulé, aux jeux sérieux jusqu'au simulateur sophistiqué haute fidélité (HF). La médecine d'urgence (MU) est une spécialité aux exigences multiples, techniques et non techniques. Le choix du bon outil pédagogique doit reposer sur la bonne adéquation entre les objectifs pédagogiques et le niveau de réalisme nécessaire. La formation actuelle est souvent très éloignée de la réalité et la complexité de terrain des urgences. Pour améliorer l'apprentissage des soignants de l'urgence, le réalisme des entrainements en simulation semble essentiel. Mais le stress généré par l'exercice simulation peut être un frein à l'acquisition de compétences si l'exercice est trop complexe ou trop réaliste. L'objectif de ce travail était de comparer un entrainement réaliste à un entrainement traditionnel. Pour cela, la première étape a été une revue de la littérature portant sur la simulation en MU. Celle ci a permis d'illustrer à quel point l'arrêt cardiaque (AC) est un domaine d'étude de prédilection dans la recherche en simulation, offrant ainsi des critères de jugement et une méthodologie valides. La deuxième étape a été une étude par questionnaire visant à identifier les perturbateurs intervenant lors d'un AC aux urgences. Les éléments perturbateurs étaient les interruptions de taches. La troisième étude a donc été un essai randomisé contrôlé comparant deux types d'entrainement en simulation, avec ou sans interruptions de tâches. Notre hypothèse était que l'entrainement par la simulation avec les interruptions de tâches permettait une meilleure prise en charge de l'AC. Nous avons comparé sur un même cas d'AC simulé les deux groupes entrainés selon des modalités différentes. Les participants à cette troisième étude étaient des équipes interdisciplinaire de 5 services d'urgences, telles qu'en pratique réelle avec un matériel identique à l'environnement clinique. Nos résultats ont montré des compétences techniques et non techniques diminuées dans le groupe ayant été entrainé avec des interruptions de tâches. Ceci est possiblement lié au stress généré pendant l'entrainement qui a compromis les apprentissages.