Thèse soutenue

Analyse du transfert et de la dissemination intercellulaire du VIH-1 dans les cellules myéloïdes
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Maorong Xie
Direction : Serge Bénichou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 02/10/2019
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Bio Sorbonne Paris Cité (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Cochin (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Alexandre Benmerah
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Benmerah, Nadine Laguette, Nathalie Dejucq-Rainsford, Hui Xiao, Olivier Schwartz
Rapporteurs / Rapporteuses : Nadine Laguette, Nathalie Dejucq-Rainsford

Résumé

FR  |  
EN

Les cellules dendritiques (DCs), les macrophages ainsi que les ostéoclastes (OCs) représentent des cellules cibles importantes du VIH-1 impliquées dans i) la transmission sexuelle, ii) la dissémination du virus dans différents tissus, et iii) la mise en place de réservoirs tissulaires persistants de virus. Alors que les mécanismes de transmission de cellule à cellule du virus vers ces cellules myéloïdes restaient mal compris, nous avons récemment révélé un nouveau mécanisme très efficace pour le transfert et la dissémination intercellulaire du VIH-1 dans les macrophages par le biais d'un processus de fusion cellulaire en deux étapes, conduisant à la formation de cellules géantes multinucléées (MGC) hautement productives de virus. Dans le travail présenté ici, nous montrons également que le VIH-1 utilise des mécanismes de fusion cellulaire similaires pour le transfert de virus de lymphocytes T infectés vers des OCs et des CDs immatures (iDC), puis leur dissémination dans ces cellules cibles. L'établissement de contacts avec des cellules T infectées conduit à la fusion hétérotypique des cellules T infectées avec les cibles macrophages, OCs et iDCs s permettant le transfert rapide et massif de matériel viral. Ce processus déclenche ensuite une seconde étape de fusion homotypique avec des macrophages (ou OCs, ou iDCs) voisins non infectés pour la dissémination intercellulaire du virus dans ces cellules cibles myéloïdes. Les deux étapes de la fusion cellulaire sont médiées par des interactions enveloppe virale-récepteur et sont très efficaces pour les virus utilisant CCR5 et CXCR4 à tropisme pour les macrophages, les virus à double tropisme pouvant utiliser CCR5 ou CXCR4 et, dans une moindre mesure, pour les virus non-tropique pour les macrophages utilisant CCR5, comme les virus transmis/fondateurs. Il est intéressant de noter que ces processus de fusion de cellule à cellule aboutissent à la formation de MGCs infectés capables de produire des particules virales totalement infectieuses. L'ensemble de nos résultats révèlent des mécanismes originaux pour le transfert et la dissémination viraux dans les cellules cibles myéloïdes du VIH-1 permettant la formation des MGC observés in vivo dans les tissus lymphoïdes et non lymphoïdes de patients infectés par le VIH-1. Ils permettent également de revisiter les notions de tropisme cellulaires et d'utilisation des souches virales qui avaient jusqu'à présent été étudiés uniquement dans le cadre d'infections par des virus libres. Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension des processus cellulaires impliqués dans la transmission, la dissémination et la formation d'un réservoir viral lors de l'infection par le VIH-1.