Effets du réchauffement climatique sur la performance d’un ravageur des cultures et impact sur les relations tritrophiques
Auteur / Autrice : | Corentin Iltis |
Direction : | Jérôme Moreau, Philippe Louâpre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des populations et écologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2019 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biogéosciences (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Patricia Gibert |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Louapre, Joan Van baaren, Sylvain Pincebourde | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Vernon |
Mots clés
Résumé
Le réchauffement climatique va avoir des répercussions profondes sur les organismes vivants, en particulier les ectothermes comme les insectes, dont la physiologie et le comportement sont intimement liés à la température de leur environnement. Cette thèse propose d’étudier, par voie expérimentale, les conséquences du réchauffement climatique sur la performance d’un ravageur majeur de la vigne en Europe, l’eudémis (Lobesia botrana), et les conséquences pour l’interaction entre ce phytophage et les niveaux trophiques associés, en particulier les ennemis naturels (parasitoïdes). Les travaux se focalisent sur trois facettes du réchauffement climatique : une augmentation de température moyenne, une altération de l’amplitude thermique journalière, et l’occurrence d’une vague de chaleur.Les résultats attestent d’un impact des températures sur les traits reliés à la performance larvaire (capacités de défense des chenilles contre les ennemis naturels) et sur la reproduction des adultes, ainsi que sur l’interaction entre ce ravageur et un parasitoïde oophage. Par ailleurs, une importante variabilité de réponses thermiques est observée entre traits et parfois entre facettes du changement climatique, laissant suggérer des conséquences complexes de ce dernier sur la dynamique des populations du ravageur. Ainsi, prédire la réponse d’une espèce au réchauffement climatique nécessite d’adopter une vision relativement intégrative de la biologie de cette espèce, ainsi que de la complexité des changements se produisant au niveau de l’environnement thermique de l’organisme.