Thèse soutenue

Réception et fortune d'un peintre italien en France : Giovanni Francesco Romanelli entre XVIIe et XVIIIe siècle

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Auteur / Autrice : Dario Iacolina
Direction : Olivier BonfaitStefano Pierguidi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 24/05/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024)
Jury : Président / Présidente : Alain Mérot
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bonfait, Stefano Pierguidi, Alain Mérot, Bénédicte Gady, Anna Maria Ambrosini Massari, Susanne Meyer-Büser
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Gady

Résumé

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Au milieu du XVIIe siècle, le peintre Giovanni Francesco Romanelli (1612 – 1661) – un des élèves les plus célèbres de Pietro da Cortona – entretient avec la France un rapport privilégié, nourri tant par l’envoi de ses œuvres directement d’Italie, que par ses deux séjours parisiens, qui lui ont donné la possibilité de travailler dans le palais de Mazarin (1646-1647) ainsi que dans celui du Louvre (1655-1657). Ces chantiers, qui représentent l’un des moments-clés des relations et des échanges culturels franco-italiens, ont permis à Romanelli de connaître un certain succès jusqu’au XVIIIe siècle, comme le témoignent non seulement la présence de ses œuvres dans les collections et sur le marché de l’art français, mais aussi les premières biographies de l’artiste écrites par des auteurs transalpins.Cette thèse porte sur la réception critique et artistique de Romanelli dans le milieu français, à partir des années 1640, jusqu’à la fin du siècle suivant. Différents aspects du sujet ont été traité : les commandes passées à Romanelli en France et la circulation de ses œuvres dans les collections françaises, ainsi que la littérature artistique et la fortune visuelle de l’artiste en France, notamment à travers les gravures. Dans un premier temps le travail de recherche s’est concentré sur la présence effective d’œuvres de Romanelli en France aux XVIIe et XVIIIe siècles : bien évidemment les grands décors peints – celui du palais épiscopal de Carpentras, celui du palais de Mazarin et celui exécuté pour les appartements d’été de la reine Anne d’Autriche au Louvre – mais aussi les tableaux d’autel et les peintures attribués au peintre autrefois dans les collections particulières, qui montrent la diffusion de l’œuvre de Romanelli en France.L’étude da littérature artistique française des XVIIe et XVIIIe siècles, dans toute sa variété (biographies, guides, journaux de voyage ou poèmes), a permis non seulement de redécouvrir les différents jugements sur les qualités reconnues, ou niées, à Romanelli par les critiques de l’époque, mais également de constater leur étroite dépendance des avis que l’on pouvait avoir sur d’autres artistes considérés comme des possibles modèles de référence : son maître Pietro da Cortona, ou bien Guido Reni, le peintre italien le plus célèbre en France à l’époque. Un autre aspect fondamental pour comprendre la fortune de l’artiste a été l’étude de la diffusion de son œuvre par le biais de la gravure. C’est ainsi qu’une attention particulière a été réservée aux estampes d’interprétation exécutées par les graveurs français, et notamment à la sélection faite à partir de la production de Romanelli, ce qui a permis de mettre en évidence la présence ainsi que l’absence, tout aussi éloquente, de certaines peintures. L’analyse et la confrontation de ces différents aspects ont permis de définir un aperçu le plus exhaustif possible de la réception critique et visuelle de l’artiste dans la période étudiée.