Document, authenticité et expérience utilisateur - Pour une extension du domaine de la confiance numérique
Auteur / Autrice : | Lorraine Tosi |
Direction : | Aurélien Bénel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Systèmes SocioTechniques |
Date : | Soutenance le 19/09/2019 |
Etablissement(s) : | Troyes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'Ingénieur (Troyes, Aube) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Charles Delaunay / ICD |
: ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie) - CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) | |
Entreprise : Lex Persona | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Salembier |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Salembier, Pierre Cubaud, Yannick Prié, Catherine Letondal | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Cubaud, Yannick Prié |
Mots clés
Résumé
Les technologies de signature électronique permettent aujourd'hui d'établir l'écrit numérique comme document, c'est-à-dire comme preuve, au même titre que l'écrit sur papier. Contrairement à ce que laissent penser certains discours sur la ''confiance numérique'', l'authenticité d'un document ne garantit pas la véracité de son contenu ou l'absence de risques à le prendre en considération : la confiance numérique n'est pas une substitution par la technique d'une confiance humaine et sociale. Ce qui est en jeu à travers un document est justement la confiance envers les personnes ou les organisations qui l'ont approuvé ou qui ont été témoins de son existence. Par rapport à ses questions, le cahier de laboratoire sur support papier, par sa structure et ses règles d'usage est emblématique. Son passage au numérique est l'occasion de réinterroger ses propriétés par rapport à sa finalité. Après analyse de la valeur probatoire des cahiers de laboratoire au travers de la jurisprudence, une visualisation interactive de signatures cryptographiques est proposée (plus particulièrement d'horodatages certifiés) s'inscrivant dans le champ émergent des interactions homme-machine pour la sécurité. S'ensuit la mise en place d'un processus documentaire instrumenté permettant la constitution de preuves solides sans entraver les chercheurs, créateurs ou inventeurs dans leur activité. Un faisceau de mises à l'épreuve, de natures diverses, est ensuite déployé pour questionner le logiciel, les hypothèses qu'il matérialise, sa conception et ses usages.