Thèse soutenue

La redécouverte de la langue étrusque à la Renaissance : archéologie et épigraphie (1450-1600).

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Auteur / Autrice : Julie Labregère
Direction : Natacha Lubtchansky
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 03/12/2019
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre tourangeau d'histoire et d'étude des sources (Tours, Indre-et-Loire)
Jury : Président / Présidente : Dominique Briquel
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Van Heems, Antonella Romano
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Laurence Haack, Gianluca Tagliamonte

Résumé

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Cette thèse vise à mettre en évidence l’importance jouée par les inscriptions et les recherches sur la langue et l’écriture étrusques dans le cadre plus large de la découverte de la civilisation étrusque à la Renaissance en Italie. Nous soulignerons que le souvenir des Étrusques au Moyen-Âge n’a pas totalement disparu : le remploi fréquent d’objets et d’inscriptions et la réoccupation des nécropoles témoignent d’une volonté, qui varie selon les lieux et les époques, de perpétuer une certaine forme de mémoire de l’ancienne civilisation. L’intérêt envers les Étrusques qui apparaît à partir de la seconde moitié du XVe siècle s’inscrit dans un mouvement culturel qui propose l’élaboration d’un nouveau discours historique sur le passé antique de l’Italie. Il s’appuie sur l’apport des découvertes archéologiques et épigraphiques dans différentes localités d’Italie centrale. L’étude de ces découvertes permet de montrer la valeur de l’objet inscrit aux yeux des savants de la Renaissance. L’inscription semble en effet être le tout premier marqueur de l’antiquité et de l’« étrusquicité » des monuments et des objets, avant la naissance de la notion de style étrusque (qui n’apparaît pour la première fois qu’en 1568 sous la plume de Giorgio Vasari) ou de l’étude historique de ce peuple. Un des objectifs de notre travail est d’établir, à partir d’une recherche parmi les fonds manuscrits des bibliothèques et des archives italiennes, un corpus des inscriptions étrusques transcrites à la Renaissance. Ce corpus permet de retracer l’histoire des objets inscrits en précisant les circonstances de leur découverte afin de dresser un cadre précis et complet de la circulation des objets et des inscriptions, et de mieux comprendre les échanges et influences entre intellectuels quant à l’interprétation de la langue étrusque et de ses origines. Un dernier aspect de la thèse vise à montrer comment furent élaborées les premières restitutions d’alphabets étrusques à partir des inscriptions alors connues et d’analyser leur transmission dans les milieux culturels et antiquaires en Italie au XVIe siècle.