Thèse soutenue

La finance islamique une alternative à la finance classique
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Auteur / Autrice : Fatma Zuwam
Direction : Isabelle Hannequart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 07/03/2019
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François-Rabelais (Tours)
Jury : Président / Présidente : Hadi Slim
Rapporteurs / Rapporteuses : Fleur Laronze, Eloi Diarra

Résumé

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La crise financière de 2008, dite crise des subprimes, a mis en évidence la déconnexion, de plus en plus profonde, entre l’économie financière et l’économie réelle. La question s’est alors posée de réorienter la finance internationale vers des valeurs morales. Ce contexte explique l’intérêt porté à la finance islamique, qui aurait été épargnée par la crise, en raison, notamment, de l’interdiction de la spéculation (maīsir), illicite au regard du droit islamique. C’est également dans ce contexte que des études ont présenté cette finance comme une concurrente, voire une alternative à la finance conventionnelle. Cette posture peut s’appuyer sur l’extension de la finance islamique aux pays occidentaux. Elle peut aussi se prévaloir de certains arguments tournant autour d’impératifs éthiques, préconisés par l’Islam et adoptés, en théorie, par la finance islamique : interdiction de l’intérêt usuraire (ribā) et prohibition de l’incertitude (gharār) dans les termes des transactions contractuelles ; partage des profits et des pertes entre les contractants et adossement de toute opération financière à un actif tangible ; octroi de prêts gratuits (ḳarḍ al-ḥassān) et répartition de la zakāt (aumône) aux plus démunis, mise en place d’une assurance islamique solidaire (takāfūl), constituée de contributions volontaires, et où les assurés sont en même temps des assureurs.