Thèse soutenue

L'intelligence économique en Algérie : analyse des brevets comme indicateurs de la puissance innovatrice

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Auteur / Autrice : Nour-Eddine Aissaoui
Direction : David ReymondJean-Max Noyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 29/11/2019
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés méditerranéennes et sciences humaines. ED 509 (Toulon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Méditerranéen des Sciences de l'Information et de la Communication (IMSIC). EA 7492 (Toulon (Var) ; Marseille (Bouche-du-Rhône))
Jury : Examinateurs / Examinatrices : David Reymond, Jean-Max Noyer, Hakima Amaouz, Sandrine Wolff, Céline Paganelli, Luc Quoniam
Rapporteurs / Rapporteuses : Hakima Amaouz, Sandrine Wolff

Résumé

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Cette recherche porte sur l’exploration de l’environnement inventif algérien à partir de la prise en compte de la production informationnelle qui s’exprime à travers les brevets d’invention. Ces derniers constituent une large source de connaissances techniques gratuites. Ils décrivent, détaillent et dévoilent des technologies employées et fournissent des solutions aux problèmes posés. L’accès aux informations technologiques de type brevet s’est développé au cours de ces dernières années grâce à l’évolution progressive des technologies de l’information et de la communication et des moyens électroniques de distribution et de récupération des données. Divers travaux empiriques considèrent les données des brevets comme un indicateur de l’activité inventive et/ou économique. Pourtant, en Algérie, les brevets sont considérés seulement comme un moyen de protection des inventions et non pas comme une source d’information susceptible de générer de nouvelles connaissances. L’objectif de cette recherche est de savoir si les documents brevets permettent d’extraire et de produire de nouveaux savoirs en termes de veille informationnelle et stratégique dans le contexte algérien. Par la même occasion, nous essayons également d’estimer si l’information brevet relative à ce pays est pertinente, stratégique ou bien insuffisante. Pour ce faire, nous évaluons la capacité d’innovation de l’Algérie par le biais d’un ensemble d’indicateurs représentatifs basé sur les informations contenues dans les brevets d’invention déposés sur son territoire. Étant donné que l’analyse des brevets s’apparente à la bibliométrie, notre approche méthodologique s’inscrit dans ce champ de recherche et se base sur les méthodes uni-dimensionnelles et les méthodes bi-dimensionnelles (relationnelles) qui se rapportent à la méthodologie d’analyse des distributions zipfiennes. Les résultats obtenus indiquent que l’innovation dans ce pays demeure à l’état embryonnaire. Tel qu’il apparaît à travers les brevets, il y a plus d’indicateurs de faiblesse que d’indicateurs de force. L’évolution des dépôts est irrégulière et l’accès aux informations relatives aux dépôts est très difficile. Les brevets prioritaires (déposants algériens) ne sont pas importants. L’étude relève une forme de dépendance stratégique à l’égard des technologies détenues par les brevets étrangers et qui s’illustre particulièrement dans l’industrie pharmaceutique et l’industrie de l’énergie. L’examen des brevets indique également que la majorité des inventeurs algériens activent dans des pays étrangers, ce qui suppose que le pays n’arrive pas à réunir les conditions favorables à la pratique de l’innovation