Thèse soutenue

Fonctionnalisation et cristallochimie de talcs synthétiques submicroniques
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Auteur / Autrice : Mathilde Poirier
Direction : François MartinSuzanne Fery-Forgues
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et des planètes solides
Date : Soutenance le 30/09/2019
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géosciences Environnement Toulouse (2011-....)

Résumé

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Le talc synthétique est un matériau à fort intérêt industriel du fait de sa taille submicronique, de sa large surface spécifique (> 300 m²/g), et de ses propriétés hydrophiles, qui lui offrent un large éventail d'applications dans des secteurs industriels variés (polymères, cosmétiques, papiers, peintures, médecine, ...). Dans cette thèse, les potentialités d'adsorption du matériau ont été testées vis-à-vis de différents composés organiques et/ou inorganiques à propriétés physico-chimiques souhaitées (composés colorés et/ou fluorescents, nanoparticules métalliques), afin d'élaborer de nouvelles charges minérales fonctionnelles et innovantes (e.g. talcs synthétiques fluorescents). Les résultats montrent que le matériau présente une forte capacité à adsorber les composés testés, qui est bien supérieure à celle de son homologue naturel de taille pluri-micronique. La recherche des mécanismes d'adsorption se produisant à l'interface "minéral - adsorbat" a par la suite conduit à étudier de plus près la cristallochimie du talc synthétique non fonctionnalisé, en utilisant plusieurs méthodes de caractérisation comme la Diffraction des Rayons (DRX), la spectroscopie de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN), ou bien encore la spectroscopie d'Absorption des Rayons X (XAS). Outre le fait que de grandes avancées ont été faites sur la caractérisation cristallochimique des particules, les résultats majeurs montrent que les minéraux synthétiques ne doivent pas être regardés de la même manière que les minéraux naturels, du fait de leur taille nanométrique qui engendre obligatoirement une perturbation des signaux observés. Les résultats montrent notamment que les méthodes de caractérisation qui sont classiquement utilisées en DRX pour calculer les distances inter-réticulaires ne doivent pas être appliquées sur les nanomatériaux du fait du faible empilement des particules suivant l'axe cristallographique c*. Il faut pour cela faire appel à des méthodes de simulation numériques pour déterminer les valeurs des distances inter-réticulaires réelles. De la même manière, les résultats montrent que les signaux RMN sont également impactés par la taille nanométrique des particules du fait d'une différenciation des signaux provenant du cœur des particules, de ceux provenant des surfaces externes des particules. Ces résultats ont été mis en évidence en combinant une approche expérimentale par RMN à une approche théorique par DFT (Density Functional Theory).[;;;]