Identification de nouveaux facteurs impliqués dans l’augmentation de l’infection et la dissémination du VIH-1 dans un contexte de Tuberculose
Auteur / Autrice : | Maeva Dupont |
Direction : | Geanncarlo Lugo-Villarino, Christel Verollet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 06/12/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie Santé Biotechnologies (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de pharmacologie et de biologie structurale (Toulouse ; 1996-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Mycobacterium tuberculosis (Mtb), la bactérie responsable de la tuberculose (TB), et le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1), l'agent du syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA), accélèrent leurs progressions mutuelles chez les patients co-infectés. Alors que de nombreuses données cliniques rapportent une augmentation de la charge virale dans les sites anatomiques co-infectés, les mécanismes qui en sont responsables restent insuffisamment décrits. Mtb cible principalement les macrophages. Nous émettons l'hypothèse que l'infection des macrophages par Mtb créé un microenvironnement propice à la réplication du VIH-1 au niveau des sites co-infectés. Pour le montrer, j'ai utilisé un modèle in vitro précédemment établi par mes équipes (le cmMTB - pour '' conditioned media of Mtb-infected macrophages ''). Celui-ci permet de mimer un environnement tuberculeux, par la différenciation et l'activation des macrophages vers un profil '' M(cmMTB) '', largement retrouvé dans les poumons lors d'une tuberculose active. En rejoignant le laboratoire, j'ai participé à l'étude des mécanismes responsables de l'augmentation de la réplication virale dans le contexte de co-infection, en utilisant ce modèle. Nous avons trouvé que les M(cmMTB) forment de nombreux nanotubes (ponts intercellulaires), leur permettant de transférer plus de virus d'un macrophage à l'autre, et conduit à une forte augmentation de la production virale. L'objectif principal de ma thèse a donc été d'identifier, dans un contexte tuberculeux, de nouveaux facteurs impliqués dans l'augmentation de la réplication du VIH-1 dans les macrophages. Pour cela, une analyse transcriptomique des M(cmMTB) a été réalisée, révélant deux facteurs essentiels : le récepteur Siglec-1 et les interférons de type I (IFN-I) via STAT1. Dans un premier temps, j'ai étudié le rôle de Siglec-1 dans la synergie entre Mtb et le VIH-1 dans les macrophages. D'abord, j'ai montré que son expression de surface était augmentée par le cmMTB, de façon dépendante des IFN-I. Ensuite, j'ai établi que l'abondance des macrophages alvéolaires exprimant Siglec-1 chez les primates non-humains co-infectés avec Mtb et le virus de l'immunodéficience simienne corrélait avec la sévérité de la pathologie, et était associée à la signalisation des IFN-I, via l'activation de STAT1. De plus, j'ai identifié une nouvelle localisation de Siglec-1 le long d'un sous-type de nanotubes.[...]