Analyse de l'expérience en classe d'élèves en difficulté d'apprentissage scolaire
Auteur / Autrice : | Abdoulaye Faye |
Direction : | Marie-France Combis-Carnus, Gilles Dieumegard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 12/11/2019 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation, formation, travail, savoirs (Toulouse ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Bonnéry |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-France Combis-Carnus, Gilles Dieumegard | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéphane Bonnéry, Jacques Méard |
Résumé
Cette recherche porte sur un sujet se situant au cœur des enjeux de formation et d’éducation. Il traite de la difficulté d’apprentissage scolaire et plus particulièrement des élèves qui en font l’objet. Son originalité réside dans l’approche pour comprendre ce qui se joue au sein des situations d’apprentissage pour ces élèves. En effet, l’étude s’appuie sur leur témoignage afin de documenter leur expérience en classe et comprendre les logiques qui sont les leurs. Une telle démarche a permis de rappeler les lancinantes questions épistémologiques, éthiques et méthodologiques qu’engendre la recherche auprès de jeunes scolarisés en situation d’affaiblissement. La thèse conclut sur des éclairages inédits sur l’activité des élèves en difficulté d’apprentissage au sein de la classe. Les élèves suivis sont mobilisés dans le travail et font des efforts notables pour réussir les apprentissages. Pourtant, cette mobilisation leur offre peu de chances d’atteindre les compétences visées du fait des modalités de leur engagement dans la situation : focalisation sur des aspects marginaux des tâches, difficulté à maintenir une attention continue dans l’effort, prédominance des sensations désagréables en classe, dépendance sur autrui dans le travail, etc. En somme, ces élèves adoptent des comportements leur évitant, a minima, de ne pas être décrochés du cours mais ils restent en marge des apprentissages essentiels. Ces résultats rappellent que l’expérience de l’élève en classe n’est pas celle que s’imagine l’institution. Elle ressort des logiques qui sont propres à l’acteur et se détermine à travers sa manière de s’inscrire dans l’environnement.