Thèse soutenue

La simulation en santé, un outil pédagogique vecteur de changement dans la qualité de vie au travail chez les professionnels de l'anesthésie-réanimation

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Auteur / Autrice : Sébastien Couarraze
Direction : Michèle Saint-JeanThomas Geeraerts
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 15/10/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Éducation, formation, travail, savoirs (Toulouse ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Marcel
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Saint-Jean, Thomas Geeraerts, Caroline Ladage, Dominique Kern, Monique Rothan-Tondeur
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Ladage, Dominique Kern

Résumé

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Les professionnels de santé sont particulièrement impactés par les problèmes liés au stress. Ceux qui exercent en anesthésie réanimation ont un risque majoré. Le secteur de la santé et la santé des individus sont au cœur du changement (Rhéaume, 2002 ; Bedin, 2013 ; Marcel, 2014). La formation des praticiens a évolué pour une approche par les compétences et intègre la simulation comme méthode de développement de ces compétences. Dans ce contexte, nous avons essayé de mettre en évidence l’impact de la simulation pleine échelle de situations critiques (Pastré, 2010) sur le stress, l’anxiété, l’épuisement professionnel et in fine sur la qualité de vie au travail des participants. Pour cela, nous avons réalisé, dans le cadre d’une démarche quasi-expérimentale, une phase exploratoire, avec 50 étudiants en soins infirmiers, pour tester trois échelles relatives à l’anxiété et au burn out. Lors de la phase 2, nous avons assisté à des séances de simulation auprès de soignants exerçant en anesthésie réanimation pendant un an et testé 209 professionnels. Ils ont renseigné les échelles avant et après la séance de simulation. Enfin, dans la phase 3, nous avons cherché à mettre en évidence l’effet de la simulation sur le stress clinique de 215 étudiants en soins infirmiers. Nous montrons les effets positifs que semble avoir la simulation sur le stress, l’épuisement professionnel, l’anxiété et les traits de personnalité anxieux des participants. D’autre part, il semblerait que la simulation puisse permettre une diminution du stress clinique des étudiants en soins infirmiers et que cet effet soit stable quatre mois après la séance de simulation. La simulation aurait ainsi un effet préventif sur le stress. Ces résultats permettent d’appuyer des propositions de développement de cette méthode pédagogique en formation initiale et continue.